Il nous revient de source judiciaire que le président de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (Oclei), Moumine Guindo et deux autres membres de sa structure viennent d’être épinglés à leur tour par la section des Comptes de la Cour Suprême du Mali. On peut dire sans risque de se tromper que c’est ‘’l’arroseur arrosé’’.

Tout est parti en effet de la volonté des responsables  de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite de fouiller  un peu dans les affaires de l’actuel  patron de l’administration malienne, le premier ministre, Dr Boubou Cissé et non moins ministre de l’Economie et des Finances. Et comme on le dit souvent ‘’qui fouille  trouvera toujours quelque chose’’. C’est ainsi qu’ils ont découvert que depuis sa nomination  au poste de premier ministre, le locataire de la primature, Dr Cissé  n’a fait aucune déclaration  de biens  encore moins une déclaration de politique générale  comme le recommande la loi.

Cette volonté de l’Oclei a été perçue comme une sorte de déclaration de guerre contre le premier ministre, Dr Boubou Cissé. Quand  ce dernier a eu vent de cette information,  il a en retour saisi la section des Comptes de la Cour Suprême du Mali avec  comme objet  principal  de passer  au peigne fin  la gestion  de l’Oclei. C’est ainsi  que les contrôleurs de la Section des Comptes  de la  plus haute juridiction du Mali  ont constaté, d’entrée de jeu,   que le Président de l’Oclei, Moumine Guindo et deux autres membres de sa structure bénéficiaient illégalement de deux traitements différents : leur salaire provenant de leurs corps d’origine respectifs et en plus des indemnités consécutives à leur appartenance à l’Oclei. Toutes choses que les membres de la Section des comptes de la Cour Suprême du Mali ont qualifiées  d’enrichissement illicite. La conséquence juridique de cette affaire, c’est le remboursement pur et simple de l’indu c’est-à-dire du trop perçu.

En plus de ce scandale qui ébranle aujourd’hui l’Oclei, c’est surtout la colère du Syndicat des travailleurs de l’administration d’Etat qui fait peur au gouvernement. En effet, le Président du dit Syndicat, Yacouba Katilé et ses hommes considèrent l’attitude du Président de l’Oclei, Moumouni Guindo, comme une trahison et une menace grave sur la trêve sociale tant voulue par le Président de la république, Ibrahim Boubacar Kéita. Ils demandent ni plus ni moins la reprise des négociations en cours, l’adoption de la nouvelle loi promise par le gouvernement ainsi que son décret d’application.

Birama Fall

Source Le Prétoire