À partir du premier Prodess, la couverture sanitaire du Mali n’a fait que s’améliorer. Actuellement, notre pays dispose de 1170 Cscom fonctionnels et de 62 districts sanitaires. Toujours dans le souci de rapprocher davantage les services de santé aux populations, il a été développé depuis 2010 la stratégie des soins essentiels dans la communauté à travers les agents de santé communautaire qui sont au nombre de 2268 à travers les pays et évoluent au niveau village.

 

 

Ces résultats satisfaisants enregistrés par notre pays ont été donnés au cours d’une journée nationale d’information en faveur de la couverture sanitaire universelle. Cette journée, qui portait sur le thème «couverture sanitaire universelle : enjeux, défis et opportunités», a été organisée par la direction nationale de la santé, dans le cadre de la célébration du 27ème anniversaire de la création de l’Organisation ouest-africaine de la santé (Ooas). C’était le jeudi 14 août à l’institut national pour la recherche en santé publique (Inrsp).

La présente journée présidée par Lassine Diarra, conseiller technique au ministère de la Santé, en présence du directeur de l’Inrsp, Soungalo Traoré, avait pour objectif de faire un plaidoyer en faveur de la couverture sanitaire universelle.

En effet, en 1987, les chefs d’Etat et de gouvernement des 15 pays de la Cédéao, conscients du fardeau des maladies transmissibles, particulièrement des épidémies, se sont regroupés pour créer l’Ooas. Le protocole de création a été ratifié par chaque gouvernement de la sous-région, donnant ainsi à l’organisation le statut d’institution spécialisée de la commission de la Cédéao, pour des questions de santé. Elle s’est fixée dès le départ comme objectif, d’offrir le niveau le plus élevé en matière d’offre de services de la santé aux populations de la sous-région ouest-africaine.

Depuis 2008, l’Ooas a inscrit dans ses activités au niveau de chaque pays membres, la célébration d’une journée commémorative de sa création, le 9 juillet de chaque année. L’initiative répond à un souci de reconnaissance à la communauté des gouvernements de la Cédéao et constitue en même temps une occasion de mieux faire connaître l’institution par les populations.

Selon Lassine Diarra, sur le plan conceptuel, la couverture sanitaire universelle en santé signifie la reconnaissance à tous du droit d’accès à un paquet de soins et services essentiels. Assurer cet accès universel, dit-il, implique la prise en compte de la population à couvrir ; de l’accès à l’offre des soins et services de santé (public et privé) et de la suppression des barrières financières à l’accès aux soins et services de santé disponibles.

Par ailleurs, Lamine Diarra dira qu’à partir du premier Prodess, la couverture sanitaire du Mali n’a fait que s’améliorer. «Actuellement, notre pays dispose de 1170 Cscom fonctionnels et de 62 districts sanitaires», a-t-il ajouté. Toujours dans le souci de rapprocher d’avantage les services de santé aux populations, il a été développé depuis 2010 la stratégie des soins essentiels dans la communauté à travers les agents de santé communautaire qui sont au nombre de 2268 à travers les pays et évoluant au niveau village, a-t-il ajouté. Il a ensuite cité plusieurs défis qui existent dans l’organisation et la mise en œuvre des services de la santé des populations. Il s’agit, entre autres, de promouvoir un consensus national sur la couverture sanitaire universelle ; de procéder à une répartition appropriée et moins coûteuse et au redéploiement conséquent du personnel de santé ; de rendre disponible de façon permanente les médicaments et équipements médicaux au niveau des structures d’offre des soins.

 

Diango COULIBALY

SOURCE: Le Reporter  du   20 août 2014.