« L’Organe unique de gestion est d’une impossibilité absolue », avait soutenu le premier président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Me Kassoum Tapo en juin dernier. Deux mois plus tard, malgré la ténacité du Premier ministre pour la mise en place de cet organe, des doutes planent encore.

Selon nos informations, des doutes planeraient encore sur la faisabilité de la mise en place d’un organe unique de gestion des élections. Des rencontres seraient de nouveau en perspective entre le ministère de l’Administration territoriale et la classe politique pour discuter de la faisabilité de cet organe électoral. Au final, le temps risquerait-il de donner raison au président du Mouvement pour la Refondation du Mali (Morema), Me Kassoum Tapo ? Ce dernier avait estimé dès le début, que c’était carrément impossible. Ce qui se trame aujourd’hui.

Le rêve risque de ne pas se réaliser pour le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et les membres du M5-RFP. Ce serait eux les farouches partisans de la mise en place de cet organe. Selon nos sources, le ministre de l’Administration territoire, le Colonel Abdoulaye Maïga, lui-même ne serait pas trop optimiste pour l’organe unique. Il a fallu l’entêtement du Premier ministre pour même porter le projet dans son Plan d’Action de gouvernement. Malgré tout, ce serait impossible de mettre en place cet organe, car des doutes planent encore.

Par contre, plusieurs avis seraient favorables à une Céni renforcée, mais en gardant l’organisation tripartie (Céni, Cour constitutionnelle et le ministère de l’Administration territoriale) tout en donnant plus de pouvoir à la Céni. Et cette formule serait la plus adaptée à nos réalités vue le délai et les moyens. « Il serait absurde de s’aventurer avec un système électoral dont on n’est pas habitué tel l’organe unique », pense la plupart des partisans d’une Céni renforcée.

Koureichy Cissé

Source: Mali Tribune