La Maison de la presse a abrité, hier jeudi, une conférence de presse organisée par Réseau d’Appui au Processus Electoral au Mali et le Réseau Ouest Africain pour la surveillance des élections (RDASE). Ladite conférence de presse était animée par Dramane DIARRA, président du réseau APPM, en présence de Cheick Chérif KONE, membre du réseau. L’objectif de cette rencontre avec la presse était d’informer l’opinion sur les méfaits de la désinformation électorale qui constitue un véritable danger pour le processus électoral dans les différents pays de l’Afrique de l’Ouest.

 

En campant le décor, Dramane DIARRA a présenté le Réseau APEM qui est une plate-forme d’une cinquantaine d’organisations de la société civile. « Depuis sa création, le 8 novembre 1996, il se dédie à l’accompagnement du processus démocratique et électoral au Mali, essentiellement par la contribution au renforcement et à l’amélioration du cadre d’organisation et de mise en œuvre du processus électoral, l’éducation, la sensibilisation, la formation et l’information des acteurs, notamment des citoyens; l’observation électorale », dit-il.
Pour en venir à la participation des assises d’Accra, M. DAIRRA a rappelé que la désinformation électorale était unanimement le problème soulevé par les participants. C’est pourquoi, il a affirmé que les deux premiers jours dc session ont été consacrés au thème de la désinformation électorale.
«La méthodologie a consisté en la présentation de thèmes suivie de débats en plénière, puis de travaux en groupe sanctionnés par des présentations et débats ».
Ainsi, les thèmes suivants ont été développés en panels et suivi de débats sur l’aperçu de la désinformation et de l’intégrité électorale en Afrique. Le conférencier a dit qu’il y a des cas croissants de désinformation électorale constituant un grand danger et un recul des acquis démocratiques enregistrés pendant ces dernières années.
Dramane DIARRA a indiqué que cet atelier a démontré que cette désinformation peut décourager les électeurs et affaiblir leur participation et que c’est ainsi que la violence devient un moyen de revendication. Il a préconisé pour endiguer ce fléau, la mise en place de groupes d`observateurs.
Il a rapporté que les intervenants ont souhaité la bienvenue aux participants, salué l’opportunité et la pertinence des thèmes abordés avant de donner leurs appréhensions sur le sujet.
« Il a été rappelé d’emblée que des neuf (9) dernières élections générales organisées dans la sous-région ouest-africaine, seul le Libéria n`a pas eu de problème, comme pour nous souvenir de l’époque des régimes autoritaires. Selon toujours les intervenants, l’explosion des médias sociaux crée beaucoup de désinformations avant les élections », a-t-il relaté les détails de ce séminaire.
Le président DIARRA n’a pas fait l’impasse sur la problématique de l’avènement des nouvelles technologies pendant les échéances électorales.
Les NTIC et les réseaux sociaux posent beaucoup de problèmes à l’intégrité des élections. En exemple il fut rappelé que des gouvernements étrangers se sont servis des réseaux sociaux récemment pour attenter au système électoral de certains pays à l’échelle mondiale. Ainsi, selon toujours les intervenants, l’intégrité électorale est désormais sous menace et nous devons renforcer nos capacités pour défendre cette intégrité électorale. Enfin, selon James Lâchai martela la désinformation consiste à mentir aux populations et à manipuler la vérité, avant d’annoncer la tenue d`un symposium à la suite de l’atelier, a-t-il martelé.
Pour les recommandations, les partisans ont suggéré d’analyser le cadre juridique et de faire des propositions d’amélioration ; de suivre le sort des procédures judiciaires ; de renforcer les capacités des candidats et des partis politiques ; de s’allier à des organisations de juristes ; d’analyser les lois et règlements sur les partis politiques, le financement des campagnes, les lois sur les NTIC, la gestion des élections, les codes de procédure pénale et civile, les lois organiques des juridictions chargées du contentieux électoral, la transparence des procédures ; et impliquer les citoyens, leur accès à la justice.
« À ce niveau aussi, le Réseau APEM s’est montré en avance avec notamment l’organisation, le 21 juin 2018, d’un atelier de renforcement des capacités des acteurs politiques (candidats, mandataires et responsables politiques) sur le contentieux de l’élection du Président de la République », s’est-il réjoui

PAR CHRISTELLE KONE

Source : Info-Matin