Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le weekend dernier, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) décline sa participation au reste du processus de la tenue du dialogue national inclusif dont il est l’un des instigateurs.


Dans ce communiqué, le Président du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), l’honorable Soumaila Cissé a évoqué que son front a pris part à l’atelier de validation du projet de termes de référence dudit dialogue, tenu du samedi 14 au lundi 16 septembre 2019 dernier au CICB. Il précise que l’objectif de cette participation malgré les nombreuses réserves du FSD, était de bonne foi, qu’aux travers de débats d’idées contradictoires, qu’il puisse partager ses observations et contributions au cadre conceptuel du Dialogue afin d’en faire une réussite, une réelle contribution au bénéfice d’une sortie de crise honorable pour notre pays…..
Forts de l’expérience malheureuse du sort réservé aux conclusions de la « Conférence d’entente nationale » de 2017, nos propositions d’affirmer clairement le caractère exécutoire et contraignant des résolutions adoptées au cours du Dialogue, et leur suivi par un Comité paritaire indépendant ont essuyé un refus catégorique à travers une fronde injustifiée, souligne-t-il.
Par la suite, renchérit-t-il, c’est au fil de son discours de clôture que le Premier ministre dit attendre justement « les résolutions » du Dialogue envisagé pour les intégrer dans sa Déclaration de politique générale, étant entendu qu’en l’absence de caractère exécutoire contraignant et d’un mécanisme de suivi paritaire et indépendant, le Chef de gouvernement ne retiendra que les points de résolution qu’il voudra. Toujours selon l’honorable Cissé, pire, la plénière des participants à l’Atelier n’a pas disposé des Termes de référence consolidés des différents Groupes de travail aux fins de validation définitive. Toute chose contraire à la démarche traditionnelle pour une telle rencontre. Et curieusement, le lancement officiel du « Dialogue » a été déclaré par le Premier ministre, sans cette étape cruciale d’adoption formelle des Termes de référence définitifs par la plénière, pourtant seule habilitée à le faire, constate-t-il. « D’ores et déjà, les péripéties décrites ci-dessus témoignent à suffisance du bien fondé de nos réserves, et nous fondent à accorder du crédit aux assurances données çà et là », énonce-t-il. Et pour cette raison il prend à témoin l’ensemble du Peuple malien, de leur regret de constater que leurs espoirs d’un véritable « Dialogue national inclusif », franc, sincère, démocratique et participatif, s’amenuisent de jour en jour, alors que notre Nation recherche, au travers de cet exercice, une ultime opportunité de faire le point de la crise multidimensionnelle, et de définir les fondements d’un Mali nouveau. « Au regard de ce qui précède, le FSD déclare, solennellement, ne pas participer au reste du processus du Dialogue tel que mis en œuvre », déclare-t-il.
B. KONE

Source: Le Fondement