Le dialogue national qui se veut inclusif est en passe de passer à côté de l’idéal. Pour cause, plusieurs parties prenantes ont annoncé leur retrait du processus. Il s’agit des principaux partis politiques de l’opposition et certaines organisations de la société civile.

 

Depuis plusieurs semaines, le doute plane sur le caractère inclusif du dialogue national. Les acteurs ont toujours demandé au gouvernement de tout mettre en œuvre pour assurer l’inclusion du processus. Malheureusement, les objections des uns et des autres n’ont pas été pris en compte de façon intégrale. Ce qui a fait que la Cofop a, dans un premier temps, suspendu sa participation au processus. A la veille de l’atelier de validation des termes de référence du dialogue national inclusif, la plateforme Anw Ko Mali Dron a annoncé sa non participation à cette rencontre. Ayant participé à cet atelier de validation des termes de référence, les partis politiques comme l’URD, le Cnid, le MPR, le FAD ont annoncé leur non participation au dialogue national inclusif. Ce lot de partis politiques vient s’ajouter à plusieurs organisations de la société civile, membres de la plateforme Anw Ko Mali Dron, et qui n’ont même pas participé à l’atelier de validation des termes de référence.

Aussi, lors du démarrage des travaux au niveau communal, nous avons assisté à une organisation bâclée car, les responsables des communes ont été informés deux jours avant l’ouverture des débats. Plusieurs communes ont été exclues de cette étape car, elles ne sont que 611 communes sur plus de 700 à se concerter. A Tombouctou, les autorités religieuses se sont retirées de la salle à cause de la non inclusivité du processus.

Autant d’imperfections qui risquent de mettre à mal l’atteinte des objectifs du dialogue national inclusif si rien n’est fait pour corriger ces lacunes avant la phase décisive qui est le niveau national du dialogue dont la date reste à déterminer.

Paul Diarra

Soleil Hebdo