« Adama-Gate », le coup de gueule de l’activiste fera le buzz, polémique et controverse. En effet, l’interpellation, ce lundi, de l’édile de la capitale a mis en ébullition les réseaux sociaux. Face aux fantassins de la « manu pulite » (mains propres), les procéduriers ne s’avouent pas vaincus. En réponse à tous ceux qui prêchent le « tous pourris », d’autres conseillent la décence, le respect de la dignité, l’équité et surtout lois. Dans le pays de la lutte contre la corruption, il y a quelque chose d’indigeste au goût des uns et d’inconciliable des autres. Quand certains demandent l’échafaud pour Adama Sangaré, d’autres dénoncent l’instrumentalisation du pôle économique à des fins de règlement de comptes politiques. Pointée encore du doigt, la justice est soupçonnée dans le cas du maire de Bamako d’être « un instrument politique de pression dont l’objectif serait de plonger les hommes politiques, les hommes d’affaires et même certains hauts gradés de l’armée dans un état de choc psychologique et de désorientation grave afin de pouvoir les contraindre à adhérer à la vision actuelle de ceux qui souhaitent donner un nouveau statut juridique à l’entité politique dénommée «Azawad», à travers la mise en œuvre de l’APR d’Alger de 2015 et la prochaine révision constitutionnelle ». Le Facebookan du jour tente de résumer les différentes positions.

Fahad Ag Almahmoud : à partir de l’arrestation d’Adama Sangaré pour gestion du cinquantenaire, permettez-moi de douter du bien bien-fondé de cette lutte contre la corruption.

Abdoulaye Diarra : À mon avis, sa commence à prendre une dimension politique en lieu et place de la vraie lutte.

Sagesse Jack Goita : Dépoussiérer des dossiers susceptibles d’être frappés de prescription décennale alors que des plus frais existent, vraiment…

Boubacar Koumare : Savez-vous que les crimes économiques ont un délai de prescription ?
Alors, commencer par les plus anciens, c’est aussi un plan.

Karim Koné : Je suis d’accord avec vous Sgal, j’ai l’impression qu’ils veulent nous mettre la poudre aux yeux.

Safoune Fomba : Quand les dossiers sont sélectionnés pour les faire examiner et condamner les gens dont on a une petite mésentente, cette lutte n’est nullement une lutte contre la corruption.

Hamadoun Gakoi Ganaba : Je me pose la question sur la sélection des dossiers à traiter au niveau pôle économique. On a trois rapports du BVG qui dorment.

Fahad Ag Almahmoud : Je vois mal quelqu’un chercher un voleur d’il y a dix ans et passer un voleur d’aujourd’hui. Les anciens dossiers sont plus compliqués.

Ibrahim Maiga : Pourquoi douter ?

Bala Coulibaly Ibrahim Maiga : parce que ça n’a pas commencé là où il voulait que ça commence, c’est tout. Laissons les professionnels faire leur travail.

Bala Coulibaly : Mais pourquoi vous voulez que ça commence par les dossiers que vous voulez ? L’argent, c’est l’argent et toujours l’argent du Mali qui est détourné et peu importe là où ça commence. L’essentiel est que ça continue. Vraiment, arrêtons de chercher toujours les poux dans la tête d’un chauve.

Boubacar Kebe : C’est difficile à comprendre, mais on observe d’abord si c’est la comédie ou une justice en renaissance.

Abdoul Karim Keita : Même pas, ils ont tous volé, peu importe l’année. Tous ceux qui ont volé la PATRIE seront mis aux arrêts. Les choses évoluent lentement, mais sûrement.

Ado Ag Ag Mohamed : Et le comble, on n’a même pas commencé par ceux de cette année qui tend d’ailleurs vers sa fin.

Abdoulaye Koné : Les dossiers se gèrent par ordre d’arrivée.

Bouss Med : Il faut quand même commencer quelque part. Le temps nous permettra de voir clair.

Boubacar Koumare : Tout commence quelque part et les dossiers se traitent avec des éléments concrets de preuves.
Soyez sûr que si les preuves au sujet des équipements de l’armée existent, les intéressés iront répondre.
Déjà, au sujet des avions cloués, les écoutes ont commencé.

Ismaril Ag Agaly : Moussa, disons donc aux organisateurs de la France- Afrique de s’apprêter pour leurs tours au pôle économique.

Yanogue Poutine Amadou : Fahad Ag Almahmoud, toujours il faut que nous les Dogons viennent vous aidez à comprendre. Il faut porter plainte avec citation directe seulement, fiston, tu seras répondu. La personne qui a porté contre Adama. T’es au courant qu’il l’a porté 15 fois.

Issa Fakaba Sissoko : On nous oblige à parler… J’aimerais bien croire en la volonté politique de : « lutter contre la corruption surtout dans un pays qui a vu célébrer des fonctionnaires milliardaires. Mais entre des présumés coupables de détourner 200 millions à 500 millions… et des gros poissons qui se pavanent sans être inquiétés avec une suspecte ardoise de milliards dans l’achat d’équipements militaires, ou encore l’affaire dite des «engrais frelatés», je me pose des questions sur l’agenda d’une justice qui peut bien être sujet à réflexion…

Fahad Ag Almahmoud : Il y a beaucoup de dossiers de détournement qui sont d’actualité. On n’a pas besoin de fouiller les archives.

Sontore Bontore : Mais cousin, de quoi avez-vous peur ? Qu’on arrive aux vôtres ?

Fahad Ag Almahmoud : Sontore Bontore, je crains juste une diversion judiciaire pour régler quelques comptes politiques.

Boubacar Koumaré : Ce ne sont pas des archives, ils sont d’actualité, car n’étant pas prescrits. Pour ne pas qu’ils le soient, il faut se les saisir.

Sekou Cissé : Ils n’ont pas creusé. Ce sont des plaintes et où des dénonciations. Donc, il est de leur devoir de les traiter. Les nouveaux dossiers aussi sont également en traitement.

Aboubacrine Assadek Ag Hamahady : «Mangez et taisez-vous! Il est impoli de parler la bouche pleine», Georges Bush.

Malick Konaté : Ne refusez pas ses avocats d’échanger avec lui. C’est un abus de pouvoir Monsieur le Procureur KASSOGUE.

Diedie Diarra : C’est inacceptable dans un État de droits.

Boubacar Tandina : Dans un État normal non, mais comme nous sommes dans une situation exceptionnelle, il faut t’attendre à toutes les formes d’exception créée de toute pièce.

Boubacar Touré : Tu connais quelque chose sur la procédure ? Arrêter de donner votre avis sur toutes choses sinon, tu vas te ridiculiser pour rien.

Malick Konate : Abdoulaye Maïga, je ne soutiens personne. Je dis ce qui n’est pas normal et puis c’est tout. En refusant un avocat, de rencontrer son client est un abus de pouvoir.

Will Be Abel fils : Malick Konate, la personne gardée à vue peut s’entretenir avec un avocat pendant 30 minutes, dès la 1re heure de la garde à vue. Cependant, pour les affaires de proxénétisme, d’extorsion de fonds aggravé, d’association de malfaiteurs, de vol en bande organisé, de destruction, l’avocat ne peut pas intervenir avant les 36 heures. Ce délai est porté à 72 heures pour celles de terrorisme, de trafic de drogue et de crime organisé.

Drissa Kanambaye : Dôgô Malick, en principe, l’avocat peut rencontrer son client, mais il y a des conditions hein. Bon, je ne suis pas un homme de droit, mais un homme plus avisé en la matière peut éclairer nos lanternes!

Malick Konate : Drissa Kanambaye, j’attends ces conditions.

Mamadou Moustapha Sow : Chaque personne mise en cause dans une procédure judiciaire pénale a droit à l’assistance sans aucune restriction de son avocat notamment lors de sa garde à vue tout comme la visite d’un médecin. C’est la constitution et la loi qui le prévoient !

Alexandre Ouedraogo : Ce n’est pas normal. Le droit de la défense est un droit fondamentalement garanti par la Constitution qui dit en ces termes à son article 9 in fine : » le droit de la défense, y compris celui de se faire assister par l’avocat de son choix est garanti depuis l’enquête préliminaire. C’est de valeur constitutionnelle.

Koko LE Leader : Il serait judicieux de chercher d’abord à savoir pourquoi cela a été refusé avant de venir mettre la chose dans un contexte normal. C’est comme l’emploi d’un mot dans une phrase lui confère un sens très clair. Le procureur est tellement légaliste et professionnel qu’il ne va pas se prendre dans des petites banalités de ce genre, je pense.

Boubacar Koumaré : Ce sont les circonstances qui déterminent l’acte. Sinon, logiquement, ce n’est pas normal du point de vue légal. Mais cherchons à savoir plus.

Basekou Kida Yougo : Ibrahim Saganoko, mon cher c’est purement politique cette lutte ne vise que ceux qui ont aidé le Boua national. C’est tout, sinon, des affaires de 10 ans ? Or, il y’a des nouveaux dossiers comme INPS et consorts.

Sambou Sissoko : Je l’avais écrit ici et je le maintiens : cette manière de lutter contre les criminels à cols blancs en instrumentalisant le pôle économique n’est que de la manipulation politique.

Seydou Oumar Traoré : Malick a ordonné une autre arrestation politique cet après-midi. Adama Sangaré paie pour sa proximité avec SBM. J’ai signé.

Almahady Tandina : Si c’est pour une question de proximité, il faut juste interpeller ce dernier, au lieu de tout ça.

Seydou Oumar Traoré : Humm, c’est la dernière pièce du puzzle.

Source: info-matin.