«Gouvernement d’ouverture oh! Gouvernement de technocrate oh! Qu’on laisse tout ça de côté, qu’on laisse les gens se concentrer sur ce qu’ils ont à faire. Je suis confiant et je sais qu’avec cette équipe dirigée par Choguel Kokalla Maïga, sous la supervision du colonel Assimi Goïta, président de la transition, nous aurons très prochainement les élections les plus réussies au Mali», a lâché  Dr. Oumar Keïta, se prononçant sur la situation politique et sécuritaire du pays.

Dr. Oumar Keïta, président national du Parti pour l’action civique et patriotique (Pacp), non moins maire adjoint de la commune rurale de Baguinéda-Camp, lors d’une entrevue qu’il nous a accordée sur la situation politique et sécuritaire actuelle du pays, n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Pour lui, l’équipe qui dirige le Mali mérite le soutien de chaque citoyen. Il y va de la survie du pays et même de la Cedeao, ainsi que les pays francophones d’Afrique. Donc, il demande à tous de se mettre ensemble comme les doigts d’une seule main pour que le Mali puisse sortir de cet abîme. Après viendront les luttes politiciennes. Pour l’instant, ces autorités sont sur la bonne voie et elles méritent l’accompagnement de tous.

Sur la vie de son parti, il dira que le Pacp se porte très  bien plus qu’il n’a jamais été. À ses dires, le Pacp est un parti d’action, et à ce jour leurs actions se fructifient davantage. «Aux dernières nouvelles, le parti était à 48 écoles, mais aujourd’hui, on a atteint une cinquantaine d’écoles  construites  à l’intérieur du pays. Nul  n’est sans savoir que le développement d’une nation passe par celui de son éducation», a-t-il indiqué. D’après lui, les écoles qu’ils construisent sont des écoles publiques et c’est pour permettre à cette frange démunie de la population de s’épanouir, qu’elle parvienne à avoir l’éducation à sa disposition. Par ailleurs, au sein du parti, il ajoute qu’il y a eu des adhésions  d’hommes politiques  très importants qu’il ne saurait  nommément citer pour ne pas faire des offusqués. Aussi bien sur le plan national qu’au niveau international et local (dans la commune de Baguinéda où son parti se porte à merveille).

«Ce qu’on souhaite le plus, c’est l’organisation des élections. Nous souhaitons qu’elles arrivent très rapidement. Le Pacp étant un parti ambitieux participera à toutes les échéances électorales prochaines. Le soutien du parti aux autorités de la transition ne fait aucun doute. Le Pacp est avec la transition à 100%», a-t-il rappelé.

Parlant de la nouvelle loi électorale, Barou espère que les gens à qui ils ont accordé leur confiance pour diriger le Conseil National de Transition (CNT) prendront des décisions qui iront dans le sens du développement et de l’épanouissement du peuple malien. «Jusqu’à ce jour, par rapport à notre jugement au sein du Pacp, toutes les décisions qu’ils ont pris au CNT sont honorables.  Nous les soutenons ! Les changements qu’ils veulent apporter à la nouvelle loi électorale sont bons. J’espère que ça fera en sorte qu’au Mali, les élections soient de moins en moins truquées. Autrefois, les élections, c’était de la mascarades », a-t-il regretté.

Cependant, toujours par rapport à la nouvelle loi électorale, il a invité les membres du CNT, malgré les changements apportés à la procédure, de voir également au niveau des choix des hommes en mettant un barème. Cette loi doit permettre aussi qu’on ait  les hommes qu’il faut à la place qu’il faut.

«Un barème pour les élections, ne serait-ce qu’un niveau minimum d’instruction, surtout au niveau de l’Assemblée nationale et les mairies (les députés et les maires). Je ne parle pas des conseillers communaux, mais le choix des maires », a-t-il souhaité.

Pour lui, cela permettra d’assainir et de limiter les bavures qui se font au niveau de la gestion de certaines instances du pays.

Sur le délai de 24 mois que les autorités de la transition ont proposé, avec un air serein, il le trouve  raisonnable. À l’en croire, ce temps est nécessaire et  amplement suffisant pour permettre des élections crédibles et transparentes sur toute l’étendue du territoire. «Le Mali se bat pour sa survie et avec ces sanctions illégales et illégitimes, cela ne l’aide pas du tout. La Cedeao doit comprendre qu’on n’a pas intérêt à organiser des élections bâclées pour permettre à des gens qui vont encore nous ramener dans le gouffre. Qu’ils laissent le temps au président de la Transition, au gouvernement et au CNT d’assainir l’administration, pour qu’après les élections, le pays soit confié à quelqu’un qui le conduira dans la tranquillité…», a-t-il conseillé.

Il a demandé aux autorités de la transition de maintenir cette position et de tout mettre en œuvre pour qu’ils aient un chronogramme, une loi électorale afin de permettre des élections crédibles et transparentes pour un Mali meilleur.

«La force d’un pays, ce sont ses institutions. Et au Mali, il faut qu’ils fassent en sorte que toutes les institutions soient fortes et qu’elles fonctionnent de façon raisonnable. Nous soutenons la transition sur les 24 mois», a-t-il souligné.

Pour l’organisation des élections, il dira que cette équipe a fait ses preuves et continue de le faire. Donc, pour le Pacp, pas besoin d’un gouvernement de technocrates ou d’un large gouvernement.

«Je suis sûr et certain que cette équipe gouvernementale, surtout avec le ministre qui est au niveau de l’Administration territoriale, ces élections seront belles et biens organisées. Elles seront les plus applaudies, les plus réussies au Mali. Qu’on laisse les gens se concentrer sur ce qu’ils ont à faire. Je suis persuadé que cette équipe est à mesure d’amener le Mali là où les gens ne s’attendent pas », a-t-il insisté.

Sur le retrait du Mali dans le G5 Sahel, il dira qu’il était temps que le Mali se retire de cette organisation. «Tu es dans un groupe et on fait tout contre toi, tu n’es même pas concerté par rapport aux décisions qu’ils prennent. Ils ont pris une très bonne décision. Chaque jour, nos militaires montent en puissance contre les forces du mal. Nous avons tous intérêt à les soutenir pour qu’ensemble nous relevions ces défis. Ils se battent pour la nation, pour les citoyens, et c’est à eux que nous avons confiance. Ils font la fierté de la sous-région », a-t-il laissé entendre.

Moussa Sékou Diaby

Source: Tjikan