Le Premier Ministre Moctar Ouane s’est exprimé, le lundi 26 avril dernier, lors d’une traditionnelle rupture du jeûne de Ramadan saint avec les médias. Occasion pour le Chef du Gouvernement d’aborder deux sujets majeurs de l’heure : les élections générales 2020 et le vaste chantier des réformes institutionnelles.

Tout d’abord, le Chef du Gouvernement de la transition a situé cette invitation adressée à la presse était dans le cadre des traditions religieuses tout comme dans celui des valeurs maliennes qui prônent le partage, le pardon, la convivialité et la solidarité.

Selon le Premier Ministre Ouane, cette seconde rencontre avec les médias, après celle de décembre 2020, coïncidait avec une accélération de la cadence de la Transition.

En plus de l’adoption du Plan d’Actions du Gouvernement, l’on peut citer la création du Comité d’Orientation Stratégique (COS), à la date du 31 mars dernier et dont les 50 membres ont été désignés par un Décret signé par ses soins, le 23 avril 2021.

Au sujet du COS, le Chef du Gouvernement s’est réjoui que les Leaders politiques ainsi que les animateurs de la société civile aient « rejoint notre équipe pour un Mali qui se relève, reléguant ainsi, à l’arrière-plan, les préoccupations idéologiques, la course au pouvoir ou, plus prosaïquement, l’intérêt personnel ».

Un autre point important dans le calendrier de la Transition concerne la publication du chronogramme électoral, après des consultations menées, en novembre et décembre derniers, par le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, avec la classe politique, la société civile et les partenaires techniques et financiers. Selon le Chef du Gouvernement, cette décision est conforme à la charte de la Transition et à la loi électorale actuellement en vigueur. « La tenue des élections, a-t-il dit avec force, est la principale aune à laquelle la Transition sera jugée à la fin du parcours ». Pour importantes qu’elles soient, les élections ne sont pas le seul chantier sur lequel travaille le Gouvernement.  « Comme vous le savez, la tenue des élections est la principale aune à laquelle la Transition sera jugée à la fin du parcours. Les délais sont-ils tenables ? Oui, si chacun de nous y met du sien en oubliant les desseins inavoués au profit d’un Mali qui gagne. Oui, si les défis, au lieu de nous faire peur, nous motivent et nous servent d’éperon. Oui, si nous ne pensons pas à la prochaine élection mais à la prochaine Génération de Maliens, nos descendants. Oui, si, au lieu d’être inhibitrices, nos vertus nous donnent des ailes et nous arment de courage. Oui, si nous substituons l’ambition à la témérité ».

Les autres réformes politiques et institutionnelles sont en cours tout comme la recherche d’un environnement stable et d’une sérénité durable dans le monde du travail. Dans cet ordre d’idées, le Premier Ministre a annoncé l’organisation, dans les prochaines semaines, d’une conférence sociale pour prouver la confiance du Gouvernement en ce que « le dialogue est la seule et unique voie pour surmonter nos malentendus passagers ».

Pour Moctar Ouane, “le renouveau de la gouvernance” lui impose “une obligation de planification de l’action publique” ainsi que le double devoir de transparence dans la gestion des affaires de la cité et de la redevabilité”

Enfin, le Premier Ministre s’est réjoui de ces instants avec les médias en raison de leur importance dans la réussite de la Transition. « Par votre vocation, la noblesse de votre métier, la fidélité à votre éthique, l’objectivité de vos critiques, la profondeur de vos productions et la justesse de vos messages, rien de grand et de durable ne peut se faire sans vous ».

Ces multiples rencontres du Premier Ministre avec  les forces vives de la Nation composées notamment de Représentants des partis politiques, de la société civile, des Hommes des médias,  des groupes armés impliqués dans le processus de paix, pour évoquer, dans les détails, les réformes politiques et institutionnelles ont pour objectif l’aboutissement à un processus électoral transparent, inclusif, crédible et apaisé.

Mémé Sanogo

Source: L’Aube