Pour que le calme s’installe, il faudrait impérativement l’apport de tous. L’Imam Dicko en particulier devrait s’investir davantage dans la quête d’un apaisement et de ce fait, faire appel au calme. Le Mali étant considéré comme une terre de réconciliation ne mérite pas tout ceci. 

 

Dans un Mali malade, en proie au chaos et à l’instabilité dans les rues, la destruction à ciel ouvert des biens privés et publics par ses propres concitoyens, le dialogue est cependant un élément primordial dont il ne faut surtout pas négliger à sa juste valeur. Ces derniers jours ont été affreux pour le Mali ainsi que pour ses citoyens, et ont été de véritables leçons pour chacun. Le Mali pleure. « Le Mali mérite mieux que ça, chacun dorénavant est édifié, et aura vu à l’œuvre, ceux qui aiment le pays et ceux qui sont les démolisseurs du pays, » a déclaré le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta dans sa dernière adresse à la nation. Ces expressions, faut-il le rappeler, ont été lâchées suite à une colère d’ange qui mérite sans l’ombre d’un doute un soin médical ou chirurgical pour soigner les maux auxquels notre pays fait face en ce moment. Il faudrait que les esprits sataniques soient maîtrisés et extirpés tout simplement hors de nous. Le Mali a bien sûr de l’avenir avec la jeunesse. Mais si jamais les leaders qui sont devant nous ne montrent pas le bon exemple ou le droit chemin, alors le Mali s’arrêtera d’exister et ouvrira ses portes à l’extrémisme, au terrorisme et surtout à la délinquance financière. En effet, pour corroborer cette analyse, suite à cet appel à la désobéissance civile, des individus jeunes installaient des barricades dans certaines ruelles de la capitale, puis réclamaient avec force de l’argent aux propriétaires des engins à deux (02) roues,  à défaut ou faute de quoi, ils les confisquaient. Ça n’est pas une invention, nous avons été victimes de cela. Comme pour dire tout simplement que cet appel à la désobéissance civile comme prévu par la Constitution n’a pas été respecté et a accouché à des scènes hideuses qui ne disent pas leurs noms.

 

En effet, la venue très prochaine d’une « mission d’appui, de conseil et d’orientation des présidents des Cours Constitutionnelles de la CEDEAO qui sera d’un apport inestimable pour la résolution de la crise en cours, » a été dit par le Président IBK dans son adresse à la nation du 8 juillet dernier à minuit. Celle-ci (mission) nous aidera à mieux appréhender les vœux formulés par la première mission, a-t-il poursuivi, et elle  va intercéder auprès du M5 – RFP en séjournant à Bamako du 18 au 20 juin dernier. Ces propositions ô combien sensibles devraient sans doute mettre les parties à réfléchir et essayer de s’assoir pour dialoguer dans l’intérêt de notre nation ! Le M5 – RFP, après ce chaos, doit dorénavant faire preuve de vigilance en regardant les intérêts de ce pays. Malgré les tensions et les incompréhensions, chaque partie doit mettre en avant ou en exergue les intérêts de ce pays, en acceptant surtout le dialogue, et d’échanges pour la paix sociale.

 

Moriba DIAWARA

LE COMBAT