Au fur et à mesure que la Transition de dix-huit (18) mois en cours dans notre pays s’achemine vers les élections générales, qui permettront de mettre à la tête du pays des autorités légitimes, les problèmes financiers surgissent les uns après les autres. Alors que tout est pratiquement pris en otage par les conséquences économiques de l’épidémie de la maladie à Coronavirus. Au regard des différentes difficultés, il serait extrêmement difficile pour le Gouvernement de pouvoir ‘‘joindre les deux bouts’’.

Si cela fait deux ans que les formations politiques du pays n’arrivent pas à mettre la main sur l’aide financière de l’Etat aux partis politiques, en cette période de « vache maigre », des responsables de la classe sont aux trousses des plus hautes autorités de la Transition en vue de rentrer en possession de leur droit.

Droit parce que l’aide financière de l’État aux partis politiques a été instituée par la loi n°05-047/du 18 août 2005 portant Charte des Partis Politiques. Il est précisé que les partis politiques bénéficient d’une aide financière de l’État inscrite au budget de l’État à raison de 0,25% des recettes fiscales. Nul doute que cet argent est capital pour les formations politiques surtout à quelques pas des élections générales qui pointent à l’horizon.

Dans cette affaire de retard accusé dans le payement de l’aide financière de l’État aux partis politiques, si des formations politiques à l’image du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) de l’opposant historique malien, Dr Oumar Mariko, sont dans la dynamique de saisir les juridictions compétentes, les membres du Collectif des Partis Politiques du Mali pour le Financement Public réclament la tête du Premier ministre, Chef du Gouvernement, M. Moctar Ouane. Ils estiment que c’est ce dernier qui bloque leur argent.

Par ailleurs, pour des questions d’argent également, la plus grande centrale syndicale du Mali, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et les plus hautes autorités du pays ne « sifflent plus dans la même trompète ».

Ce  qui fait l’objet d’un préavis de grève de 96 heures allant du lundi 17 mai 2021 à 00 heure au vendredi 21 mai 2021 à 00 heure sur toute l’étendue du territoire national, sur la table du ministre du Travail et de la Fonction Publique, Me Harouna Mahamadou Touréh.

Selon le Secrétaire général de l’UNTM, M. Yacouba Katilé, cette grève aura lieu si toutes les revendications ayant comme support (…)

TOUGOUNA A. TRAORE

NOUVEL HORIZON