Face à ses homologues ministres des pays membres de l’initiative d’Accra, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général de division Salif Traoré  a laissé entendre que  le combat contre le terrorisme ne peut être gagné  qu’avec des solutions dans une approche qui concilie le souci d’ouverture des frontières inhérent au processus d’intégration et l’impératif de vigilance.

 

Le Mali a abrité du 13 au 15 janvier 2020,  la 6e session des ministres couplée à la 12e  rencontre des experts de l’Initiative d’Accra. Cette rencontre a enregistré la présence des ministres de la sécurité du Benin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Niger et du Togo.

L’Initiative d’Accra vise à prévenir la propagation de l’extrémisme violent à partir du Sahel et à lutter contre la criminalité transnationale organisée en zones frontalières. Cette année, le Mali et le Niger ont été admis en tant qu’observateurs compte tenu de leur proximité avec les États côtiers et de leur expérience en matière de lutte contre l’extrémisme violent. L’Initiative d’Accra est autofinancée, ce qui limite la dépendance au financement extérieur.

L’initiative d’Accra est un mécanisme de sécurité coopératif et collaboratif qui repose sur trois axes : le partage d’informations et de renseignements ; la formation du personnel de sécurité et de renseignement ; et la conduite d’opérations militaires conjointes transfrontalières. En termes de coordination, chaque trimestre, la rencontre des ministres de la sécurité est précédée d’une réunion technique des responsables en charge de la sécurité et des renseignements.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général de division Salif Traoré   a rappelé que lors de la 5ème session ministérielle, les différents ministres ont envisagé la mise en place d’accords multilatéraux en matière de renseignement et la poursuite des opérations conjointes, en plus de la prise en compte des problèmes sécuritaires communs auxquels ils devraient trouver des solutions appropriées.  « Il a également été question d’approfondir la réflexion sur la récurrence de la menace terroriste dans la sous-région ouest africaine, l’idée d’un Mémorandum d’Entente pour donner un cadre juridique formel à l’Initiative d’Accra y avait été aussi avancée », a déclaré le ministre. La rencontre de Bamako a été une occasion pour les ministres d’examiner cette question traitée, en amont, par les experts avant l’adoption  du Mémorandum d’Entente de coopération en matière de sécurité et de renseignement entre les pays membres de l’Initiative d’Accra.

La 6ème session ministérielle a aussi permis aux ministres de  doter  l’initiative d’Accra d’un logo.

Pour le ministre, les présentes assises offrent l’occasion aux ministres de la sécurité  de réaffirmer leur engagement à œuvrer à la  consolidation et à la  pérennisation de l’initiave d’Accra. “La 6e session ministérielle  de l’initiative d’Accra  qui marque une nouvelle étape  dans l’engagement  de nos pays respectifs, en faveur d’une grande concertation sur les grandes défis qui nous interpellent.C’est un truisme de dire que lutter contre le terrorisme, c’est aussi développer des solutions dans une approche qui concilie le souci d’ouverture des frontières inhérent au processus d’intégration et l’impératif de vigilance qu’impose la lutte contre cette menace” , renchérit le général.

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