Longtemps attendu par les uns et les autres depuis la fin des législatives, le remaniement ministériel n’aura plus lieu avant longtemps. Ainsi l’a décidé le chef de l’Etat. « Je n’ai dit à personne que je rémanierai le gouvernement; vaquez donc à vos occupations au lieu de squatter les salons des marabouts ! », a dit le chef de l’Etat à quelques ministres.

 

oumar tatam ly premier ministre malien

Selon son entourage, IBK a entière confiance au Premier Ministre Oumar Tatam Ly. Il voit en lui un homme travailleur, intègre, loyal et discret. Mieux, le président apprécie les efforts menés par son gouvernement sur les chantiers de la finance, de la justice et de la réconciliation nationale. « Au plan des finances, les derniers obstacles au déblocage des 3 milliards d’euros promis par les bailleurs de fonds ont été levés, nous confie un proche du palais. C’est un atout pour refinancer l’économie qui en a bien besoin ». La même source souligne que le chef de l’Etat se réjouit du retour de l’autorité de l’Etat, notamment grâce aux  actions vigoureuses ,engagées par le ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily. « Certes, il n’est pas facile de gérer toutes les affaires judiciaires en cours, mais il y a lieu de se féliciter du retour d’une justice crainte car, avant IBK, nul ne craignait plus les tribunaux. Mieux, depuis la traduction en justice de gradés de l’armée et de magistrats haut placés, de plus en plus de gens se méfient: du coup, l’Etat reprend ses droits », analyse une source.

 

 

 

Le gouvernement, rappellent nos interlocuteurs, n’a pas chômé sur le plan de pacification du nord. Son principal fait d’armes est d’avoir obligé les groupes armés à libérer les lieux administratifs de Kidal et de s’engager dans un début de cantonnement. Un ministre ne cache pas sa joie: « Aujourd’hui, le gouvernement malien est parvernu à isoler le MNLA. C’est une grande victoire. Ce groupe séparatiste, qui se croit toujours plus malin que tout le monde, a été victime de l’usure. Il pensait contraindre le Mali à une négociation défavorable dans les deux mois qui suivraient l’élection d’IBK. Or le gouvernement malien a freiné des quatre fers, faisant dépendre toute négociation d’un cantonnement préalable des bandits. Ce fut un bon point pour le Mali. L’usure du temps aidant, le MNLA s’est peu à peu vu privé de ses alliés internationaux. A commencer par le Qatar. Il a commis, en outre, la maladresse de démarcher le roi du Maroc pour solliciter un appui politique et des subnsides. Cela est apparu comme une trahison aiux yeux du Burkina et de l’Algérie qui, à leur tour, l’ont lâché. Du coup, le MNLA se retrouve orphelin. Tout accord serait à ses yeux providentiel, quel qu’il soit. ».

 

 

Une autre raison qui explique le maintien du gouvernement actuel réside, selon nos sources, dans la volonté du président IBK de faire échec aux manœuvres en cours au sein du RPM.

 

Ce parti, profitant de sa majorité parlementaire, serait en train de nourrir le rêve d’imposer un premier ministre à l’hôte de Koulouba. Celui-ci s’en irriterait au plus haut point et, pour couper court à toute pression, préfère ajourner tout changement gouvernemental. « Le maintien du gouvernement n’exclut pas que pour des raisons particulières, tel ou tel ministre puisse quitter le gouvernement mais il n’y aura pas, à bref délai, le grand bouleversement qu’on attendait, croit savoir une source. Une chose reste sûre: IBK aime surprendre. Il est possible que derrière toutes ces assurances de statu quo ser chache sa volonté de surprendre ses ministres en les débarquant sans crier gare »‘.

 

La Rédaction

SOURCE: Procès Verbal