Candidat à sa propre succession aux législatives du 29 mars prochain dans la circonscription électorale de Kolokani, le député Ousmane Kouyaté, alias Man, table sur la victoire au sortir des urnes. Il mise pour ce faire sur le poids politique de son parti, l’URD, ainsi que sur l’apport de ses alliés du CNID. Il a profité par ailleurs de cette interview accordée au journal « Le Témoin » pour revenir sur les dissensions ayant motivé sa démission du RPM au profit de l’URD.

 

Le Témoin : Vous avez été élu en 2013 sur la liste RPM. Pouvez-vous nous expliquer ce qui a provoqué le divorce avec le parti présidentiel ?

Ousmane Kouyaté : J’ai participé à la création du RPM en 2001. Jeune, je fais partie de ceux-là qui ont suivi Mamadou Diarrassouba, à la suite de sa défection de l’Adema. Pendant 17 ans, j’ai été un militant engagé. J’étais le président de la jeunesse de la section de Kolokani jusqu’à mon élection en 2013 comme député. Cela pour vous dire que nous avons fait du chemin avec ce parti. Deux ans après mon élection à l’Assemblée nationale, il y a eu des dissensions internes au sein de la section de Kolokani. Et au lieu d’être gérées, elles ont été entretenues jusqu’à me pousser à la démission en septembre 2018.

 Quelles sont les raisons qui ont présidé à votre choix de rejoindre l’URD ?

Après ma démission du RPM, j’ai adhéré à l’URD. Nous avons choisi l’URD à cause des réalités sociales et politiques. En effet, au-delà des réalités politiques, j’ai toujours gardé de très bonnes relations avec les militants de l’URD. Juste pour vous dire que je ne fais pas la politique avec animosité. Et cela m’a valu d’être le porte-étendard de l’URD aux élections législatives du 29 mars prochain. Autre raison, cette fois politique, c’est que l’URD est un parti qui a été toujours aux échéances électorales à Kolokani.

L’URD a-t-elle les potentialités pour porter votre candidature ?

Sans ambages, aujourd’hui, l’URD occupe la première force politique du cercle de Kolokani. Depuis mon arrivée, nous avons tout mis en œuvre pour que notre parti soit représenté dans toutes les communes et villages du cercle. Ce qui est aujourd’hui une réalité. Et aujourd’hui, nous sommes en bonne position pour affronter les échéances prochaines. Au-delà de Kolokani et Didiéni, nous avons d’autres grandes communes acquises à notre cause, notamment la commune de Massatola où la section Adema et le maire sortant ont démissionné au profit de l’URD. Avec l’habillage de l’URD et la force de nos alliés, nous avons de perspectives prometteuses pour tabler sur la victoire aux sorties des législatives du 29 mars prochain. Et s’il plait à Dieu, nous allons le remporter

Que vaut votre colistier ?

Nous sommes en alliance avec le Cnid. Mon colistier est l’actuel maire de Didiéni qui est à son deuxième mandat.  Candidat aux législatives de 2013, il a été premier au premier tour, avec 700 voix de différence. C’est pour dire qu’il est une force politique. Et pour rappel, Didiéni, sa commune, qui compte 23 conseillers communaux et environ 50 villages, constitué son fief électoral.

Qu’avez comme bilan qui puisse militer en faveur d’un deuxième mandat pour vous ?

Au début de mon mandat, notre localité était dans le noir et une adduction en eau potable était insuffisante. Nous avons pesé auprès de l’exécutif et aujourd’hui ces situations ne sont que de mauvais souvenirs. Après plusieurs démarches, nous avons interpelé le ministre de l’Equipement par rapport au délabrement de l’axe Bamako-Kayes qui passe par Kolokani. Les travaux sont bien avancés et au lieu de 5 heures, Kolokani-Didiéni ne fait que 2 heures maintenant. Le combat de mon deuxième mandat sera l’électrification de Nionsombougou pour permettre la transformation des produits maraîchers, la liaison de notre cercle à Niono et Banamba en même temps que la réhabilitation du tronçon qui le relie à Kita ainsi que des projets pour le développement de l’ensemble de mes concitoyens.

Que dites-vous aux populations de Kolokani ?

J’invite la population de Kolokani à nous renouveler leur confiance, non pas pour ce qu’on est, mais pour ce qu’on a pu faire et pour nos ambitions futures pour le cercle, notre patrimoine commun. Après un mandat, nous sommes suffisamment mûrs, nous savons par quel chemin il faut passer pour avoir les projets pour les femmes et jeunes. Faites-nous confiance en votant pour l’alliance URD-Cnid.

 

Propos recueillis par Amidou KEITA

Le Témoin