L’Union malienne-Rassemblement Démocratique Africaine (Um-RDA), le parti créé par le premier président de la République du Mali Modibo Keita affûte ses armes pour aller à la conquête du pouvoir en 2002. Dans une interview qu’il a bien voulu nous accorder son président, l’honorable Sandy Haïdara passe au peigne fin la vie de sa formation politique et donne son point de vue sur l’actualité politique du pays. L’Um-RDA, toujours dans ses habitudes de rassembleur, appelée aussi les maliens à l’union sacrée autour de l’essentiel. Entretien!

22 Septembre: Quel est l’état de santé actuelle de l’UM-RDA?

Sandy Haïdara: L’état de santé de l’UM-rda est très bon aujourd’hui, car nous sommes dans une étape très importante de la vie de notre parti. Cela signifie tout simplement que nous avons décidé d’accompagner la transition que vit actuellement. L’UM-RDA a accompagné les présidents Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et tout récemment, nous étions dans la majorité présidentielle dans le régime du président Ibrahim Boubacar Keïta où nous avons été parmi les initiateurs du regroupement IBk 2012. Dans son parcours l’UM-rda a toujours accepté de s’allier derrière d’autres partis politiques et de ne pas s’afficher,mais avec cette position, nous avons pris trop de coups. Aujourd’hui avec le changement de la situation et le rabattement des cartes politiques, l’Um-rda jouera sa partition. Le parti peut être en alliance avec d’autres formations politiques, mais il sera indépendant, afin d’assurer son leadership. Le parti va élargir sa base de manière surprenante que d’autres ne voient pas car nous avons hérité d’un parti des grands hommes vertus des grands idéaux. Le parti se porte mieux, il est en  train de se restructurer. Il va s’assumer.

22 Septembre: Votre parti faisait partie de l’ex-majorité présidentielle (EPM), quelle est votre position actuelle face à la transition?  

S.H: Exactement notre parti était membre de l’ancienne majorité présidentielle. Je le répète qu’il n’y a plus de majorité ni d’opposition au Mali. Nous sommes dans une transition, cela veut dire que c’est une période transitoire. Donc chacun doit refaire sa base à son niveau afin de se positionner. Nous allons nous positionner pour nous assumer en respectant nos amis de l’ancienne majorité. Par rapport à la transition, ce n’est pas l’ancienne majorité qui va nous guider ou réorienter notre position. Notre parti a été clair: on va soutenir la transition et on le fera tant qu’elle est dans la bonne voie pour conduire le Mali dans le bon chemin. Il y a deux grandes missions que la transitions doit réussir: l’organisation des élections et ramener la paix au Mali. Après les élections présidentielles, l’équipe qui sera mise en place aura la lourde tâche de façonner un nouveau type de Mali.

22 Septembre: Est-ce que l’Um-rda présentera un candidat à la prochaine présidentielle?

S.H: Les élections présidentielles vont s’annoncer bientôt. L’Um-rda sera présente dans toutes les élections, c’est à dire présidentielles, législatives, communales et même régionales. Elle peut parfois être en alliance, selon les localités dans les élections de proximité. Le parti ne sera plus absent à une élection au Mali. Nous ne sommes pas un parti qui appartient à un homme, mais nous avons nos statuts  et notre règlement. Le candidat sera désigné comme les textes du parti l’indiquent, à la suite d’un congrès extraordinaire.

22 Septembre: Dans une de vos interventions, vous avez lancé un appel à tous les partis politiques à vous rejoindrez, afin de réaliser la vision de Modibo KEITA. Que voulez-vous dire concrètement ?

S.H: Oui, nous avons lancé l’appel à tous les partis qui soutiennent ou qui ont en vision les idéaux des pères fondateurs tels que Modibo et ses camarades. Aujourd’hui a besoin de ces idéaux d’honnêteté, le respect de la chose publique, le travail bien fait. Le parti aura besoin de toute autre idée qui permet au Mali d’évoluer et d’être comme il a été en 1960. Nous tendons la main à tous ceux-ci pour que nous fassions un regroupement sur la base des idéaux que nous avons hérités. On ne fera pas un Mali nouveau, mais on fera ce que le Mali a été avant.

22 Septembre: Votre parti a deux militants dans le CNT. Vous pouvez nous dire comment cela est arrivé, sachant que l’EPM avait refusé d’y prendre part ?

S.H: Oui nous avons deux cadres du parti dans le Conseil national de transition (CNT) qui sont Mme Diarra Raky Talla et Mme Haidara Aissata Cissé connue de tous. Ils sont maliens comme les autres. Nous l’avions dit que nous sommes prêts à prendre part au CNT. Nos cadres ont été choisis par les responsables du CNT qui les trouvent valables pour faire travail parlementaire et nous les soutenons. Racky Talla a été choisie pour ses compétences en tant que cadre malien. Quant à Mme Haïdara Aïssata Cissé, son choix a été une correction car sa candidature au parlement africain était une candidature envoyée par le Mali. Il ya beaucoup de candidatures qui ont été envoyées sans leur partis politiques.

22 septembre: Quel est votre mot de la fin?

S.H: Le mot de la fin c’est de vous remercier pour l’occasion que vous m’offrez pour m’exprimer. Je lance un appel aux maliens et aux maliennes à cultiver la paix et la cohésion sociale. Je vous remercie.

Propos recueillis

      par Seydou Diamouténé

Source: Journal le 22 Septembre- Mali