Il faut que Dieu apparaisse physiquement pour que certains plus fervents croyants puissent accepter les signes d’une déchéance présidentielle au tableau très amer. Le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéïta, même lors des occasions opportunes, brille par la déception et l’immaturité. C’est un héros de la trahison, de la fourberie et de l’indignité vis-à-vis des maliens.

Un second mandat s’acquiert après le bilan du premier. Dans toutes ses visites à l’intérieur, l’homme fait débloquer des sommes colossales, transporte des militants et des innocents de ville en ville pour se faire trompeusement applaudir. Un chef qui a longtemps divagué, insultant sans se rendre compte des mots qu’il prononce.

Ses derniers instants sont sonnés, la panique le précède partout et le bloc d’anciens compagnons montre qu’il n’est pas l’homme à la hauteur des enjeux. Les dernières années ont été sincèrement pénibles, mêmes dans les confidences des plus proches serviteurs du roi insouciant, préoccupé par un fauteuil légitimement obtenu et tristement et désespérément déshonoré. Sans aucune sobriété, IBK et ses équipes ont méprisé le peuple, attisent les foyers de tension et jubilent dans un timing où soldats et civils sont lâchement abattus.

Incapable d’unifier le pays, le régime échoue sur la ligne d’une réconciliation financée, signée et bâclée. Les groupes armés signent des accords à Bamako et organisent des forums à Kidal, ils disent avoir reconnu l’intégrité territoriale du Mali mais célèbrent des anniversaires d’indépendance sous le regard de leurs admirateurs et de leurs détracteurs maliens.

Le Mali est trahi, ce n’est pas ATT qui le fait aujourd’hui, un homme dont la réussite se constate partout à Bamako et à l’intérieur du pays. ATT et ses méthodes étaient mieux que celles d’IBK qui pilote la nuit sans boussole et sans se servir du passé. Les coups bas, les chantages et les divisons sont multipliés par des millions qui pourraient être consacrés au bonheur des maliens.

Source: figaromali