Àl’origine de toutes les réactions négatives à l’encontre de la personne de l’imam Mahmoud DICKO, Issa Kaou N’Djim n’agit pas en homme de paix. Animé d’une haine certaine à l’égard de la personne du chef de l’Etat et de tous ceux qui s’opposent à sa démission, le coordinateur de la CMAS veut pousser le peuple vers un forcing pour obtenir la démission du chef de l’Etat et de son régime. Dans cette optique, il ne se gêne pas à tenir des propos hostiles au retour de l’accalmie à travers le dialogue. Des propos qui peuvent conduire à de regrettables actions.  ‘’ Rien n’est négociable sauf les conditions de départ d’IBK au nom de Dieu, le peuple va obtenir la démission du Chef de l’ETAT le vendredi’’, disait-il le samedi dernier au cours d’une conférence de presse. Dans le même ordre d’idées, il a été le seul à scander :  ‘’ À bas IBK, et son régime !  ‘’ tout en envisageant la mort du chef de l’État à titre d’exemple pour dire qu’il n’est pas indispensable et que le Mali va demeurer. Ce sont d’ailleurs ces propos qui ont frustré plus d’un.

La Constitution de février 1992 confère à tous les Maliens de dire ce qu’ils pensent, de revendiquer leurs droits et de protester contre le système de Gouvernance au nom de la démocratie et en restant dans le cadre du respect des principes de cette démocratie. L’amer constat est que, contrairement à plusieurs autres membres du Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui réclament la démission du Chef de l’Etat, seul le coordinateur de la CMAS de Mahmoud DICKO fait preuve d’écart de langages. Si au moment des élections présidentielles de 2018, les adversaires politiques d’IBK chantaient : ‘’ Boua ka Bla !’’ comme pour inviter à ne pas voter pour lui, l’instigateur principal de l’appel à la démission du chef de l’Etat est M. Issa Kaou N’DJIM.

Il l’a soutenu la première fois lors de la convocation de l’imam Mahmoud DICKO par le tribunal de la Commune IV. Depuis ce jour, l’homme ne respire que par cette démission du Chef de l’Etat et de tout le régime. C’est fort de ce constat qu’il ne veut même pas entendre parler d’un quelconque sujet de discussion de sortie de crises alors qu’il n’a aucun poids politique et son seul privilège est d’être aux côtés de Mahmoud DICKO qui doit sa popularité à sa seule place de leader religieux.

’’ La solution, c’est la démission du chef de l’Etat et de son régime, le peuple lui a confié son pouvoir, il a échoué le peuple le reprend. LE 5 juin, nous avons tiré au poteau et la prochaine fois ça va être un contrepied’ déclarait-il. En clair, il est aveuglé par cette ambition de vouloir mettre en cause toutes les institutions de la République alors même que plusieurs hommes politiques membres du M5RFP savent consciencieusement qu’un départ précipité du chef de l’Etat va créer plus de problèmes qu’il n’en résoudra. La vérité est que tous les anciens collaborateurs d’Ibk qui sont dans le mouvement et qui le critiquent aujourd’hui ont été tous sans exception limogé et aucun d’entre eux n’a démissionné de son poste alors même qu’ils se savaient complices de la situation du pays qu’ils sont entrain de peindre aujourd’hui en noir.  Aussi en lisant entre les lignes des propos tenus par M. NDJIM, l’on ne voit aucune explication possible que la volonté de pousser IBK coute que coute à la sortie et par la force. Toute chose qui ne peut se définir que par l’apologie de la violence. ‘’ Au nom de Dieu, le vendredi IBK va dire la vérité aux maliens, trop c’est trop. Nous allons sortir vendredi. Les gens vont nous demander mais si nous sortons et qu’il ne démissionne pas, comment on va faire ?  Nous allons la (démission) prendre de ses mains’’, a indiqué M. NDJIM.

Cependant, les 19 millions des Maliens ne sont pas tous d’avis avec le M5RFP   qui a obligation de prendre en compte leurs préoccupations. Des partis politiques et organisations de la société civile sont aussi en mouvement pour le retour de l’accalmie en rejetant   toute démission du chef de l’Etat. Si l’objectif est de résoudre les problèmes les plus urgents à savoir la crise sécuritaire, l’éducation   le chômage entre autres, la CMAS et alliés doivent    envisager aussi, la possibilité de résoudre les problèmes sans la démission du chef de l’Etat.

‘’ vouloir faire table rase de tout et tout de suite a des conséquences néfastes pour le pays qui va encore s’assombrir comme en 2012 .il faut que la CMAS qui est le fil conducteur de cette lutte calme le jeu. Qu’ils proposent des solutions de sorties de crises pour le bonheur de tous. En 2023, ils peuvent élire leur candidat, ça vaut mieux que de mener une lutte soutenue par des politiciens qui n’ambitionnent que de se venger du pouvoir. Nous sommes conscients que tout ne va pas bien mais qu’on réfléchisse, le départ du chef de l’Etat n’est pas la solution’’, a indiqué un membre de la société civile.

DEMBA KONTE

Source: Nouvel Horizon Mali