Après les représentants des partis de la mouvance présidentielle mardi , le chef de l’État malien Ibrahim Boubacar Keïta doit rencontrer aujourd’hui les leaders des partis de l’opposition pour discuter d’un dialogue politique et faire un pas décisif pour soumettre par voie référendaire au peuple un projet de révision de l’actuelle Constitution. Selon nos sources, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) dirigé par Soumaila Cissé et la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) composée d’Oumar Maiko, Housseini Amion Guindo, Moussa Sinko Coulibaly ont décidé de boycotter la rencontre.

 

En remettant mardi à ses alliés de la majorité présidentielle l’avant-projet de texte de révision constitutionnelle, le chef de l’État malien a campé le décor dans le document : « Ne touche pas à la durée du mandat du président de la République. »

Ensuite, au Mali, la révision de la Constitution est devenue inévitable pour plus de démocratie, pour également permettre l’application de certaines dispositions de l’accord de paix d’Alger, signé entre le gouvernement et les groupes armés.

D’autres articles du texte qui seraient soumis à un référendum permettront aussi au Mali, Etat membre d’organisations sous régionales, de respecter ses engagements. Mais pour faire passer le texte, il faut créer un environnement où règnent la paix et un dialogue inclusif. L’opposition malienne aura donc sa place dans le débat, insiste le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Avant les partis de la mouvance présidentielle, selon de sources proches de la présidence, l’agenda du président de la République, prévoit ce jeudi 11 avril 2019 un ballet politique à Koulouba. Ainsi, il est prévu à partir de 15 heures, une audience avec le Front de Sauvegarde de la Démocratie conduit par Soumaila Cissé. A 17 heures, ça sera le tour de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) suivra à partir 19 heures une série de rencontres avec Fare Anw Ka Wili de Modibo Sidibé, ADP Maliba de Aliou Diallo, Pacte Malien pour la Refondation de Modibo Kadjoke , CNAS Faso Hèrè de Soumana Sacko, RpDM de Cheikh Modibo Diarra et Yelema de Moussa Mara. Avec tous ceux-ci, il sera question de la révision constitutionnelle, mais beaucoup pourront boycotter le processus pour n’avoir pas été associés depuis le début. Donc, une journée décisive.

Aux dernières nouvelles, le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) ont décidé de boycotter la rencontre. Ils pensent que l’urgence est ailleurs. Joint au téléphone, Housseini Amion Guindo a expliqué leur boycott par la démarche d’IBK qui a refusé l’inclusivité du processus en amont, l’existence d’autres priorités comme la crise scolaire et surtout la dégradation de la situation sécuritaire. « Il n’est pas réfléchi de penser à un referendum quand partout le pays brûle ». Même ton chez les camarades de Soumaila Cissé qui reprochent au président de la République de mépriser l’opposition qui a toujours clamé l’ouverture de dialogue national inclusive….Lire la sur L’Indicateur Renouveau