Après avoir suivi avec intérêt la tenue des assises nationales de la refondation, la «Synergie-22» des organisations de la société civile (OSC) du Mali a organisé une conférence de presse le mercredi 5 janvier 2022, pour demander un retour à l’ordre constitutionnel dans le plus bref délai et formulé des recommandations.

 

Dans sa déclaration préliminaire, Ibrahim Sang ho, Président de la «Synergie-22», précise que la synergie a constaté avec étonnement la publication, après les ANR, d’un document intitulé «Projet de résolution sur le chronogramme de la transition», qui aurait été adopté par les participants au CICB. Il rappelle que le document lu et adopté par acclamation par les participants lors de la phase nationale des assises, n’était nullement assorti de «Projet de résolution sur le chronogramme». A ses dires donc, ce document ne saurait refléter l’opinion du peuple malien.
«La Synergie-22» s’étonne également de la proposition faite par le gouvernement du Mali portant sur la prolongation de la transition de 5 ans à compter du 1er Janvier 2022, toute chose, amenant la transition à 6 ans et 6 mois. Inadmissible, à ses dires. Et d’ajouter que cette proposition va au-delà des normes inscrites dans la Constitution du Mali par rapport au Président de la République et aux Députés et viole la Charte de la Transition.
Pour Tidiane Togola, Représentant du «TUWINDI», 6 ans, c’est plus qu’un mandat et ce n’est pas du tout acceptable, dit-il.
Pour Abdoulaye Guindo, Président de DONIBLOG, les ANR ont pu être tenus dans plus de 700 communes. Il est donc possible de tenir les élections. «Pas d’élection, pas de prise de pouvoir ! Si Assimi veut être président, qu’il dépose ses galons et descende dans l’arène politique», souligne Fousseini Diop, responsable des programmes gouvernances, engagement civique.
Ainsi, la «Synergie-22», dans son rôle de veille citoyenne, appelle les autorités de la transition au retour à l’ordre constitutionnel dans le plus bref délai et formule des recommandations. Il s’agit entre autres, de donner à la parole sa sacralité en République du Mali d’une part, d’autre part, que le serment prêté devant Dieu et le peuple malien ne soit pas vain. Il recommande que le délai de la transition soit respecté et que le retour à la normalité constitutionnelle soit une préoccupation majeure partagée.

Kossa Maïga

Source : Canard Déchainé