Le décès tragique du président fondateur et candidat naturel de l’Union pour la démocratie et la république(URD), Soumaïla Cissé, a chamboulé tout au sein de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Le parti traverse l’un des moments les plus difficiles de son existence à cause de la mauvaise gestion orchestrée par l’actuel président par intérim, Pr.Salikou Sanogo. Seul contre tous, il a pris complètement le parti en otage. Pour preuve, lors de la 10ème conférence nationale du parti, tenu ce week-end à Bamako, il a fait un abus de pouvoir en refusant de faire voter toutes les motions. Même ses propres motions ne sont pas passées au vote.

Parachuté à la présidence du parti suite au décès tragique de Soumi Champion, Salikou Sanogo pense-t-il que le parti URD est sa propriété privée ? Il est en train de tout mettre en œuvre pour se maintenir à la tête de cette formation politique qui regorge beaucoup de cadres. Au lieu de jouer le rôle d’un très bon père de famille, il a joué la carte de la division pour mieux régner. Accusé de ne pas jouer « franc-jeu » dans le choix du candidat à la présidentielle, il a été désavoué par les sections qui ont procédé au vote du choix de leur candidat. Comme cela ne suffit pas, il avait tout planifié auparavant pour que lors de la 10ème conférence, il puisse de gré et de force se maintenir à la tête du parti. Après la lecture du rapport des activités, les participants ont formulé des motions pour corriger les dysfonctionnements. Lui-même Salikou a formulé des motions. Mais à la surprise générale, il a refusé de les faire passer au vote. Parce que tout simplement, il veut se maintenir à la présidence pour imposer le candidat de son choix, sans passer par le vote.

Seul contre tous

En faisant preuve de dictature, d’abus de pouvoir, obstruction forcée et détournement des textes du parti, Salikou Sanogo se trouve seul isolé à cause de son ambition démesurée et aveugle à soutenir un candidat. Tous les candidats sont regroupés contre lui et tous les ténors du parti ont réclamé son départ de la Présidence du parti. Pour mettre fin à son ambition périlleuse contre le parti, la majorité des délègues, vu les articles 58 et suivants des statuts du parti, ont décidé de convoquer un congrès extraordinaire le 14 novembre 2021 à Bamako pour le renouvellement du Bureau exécutif national du parti. Ils ont également dit que la direction actuelle ne peut prendre aucune décision relative aux élections présidentielles à venir, avant de convenir de la suspension du processus d’appel à candidature et de désignation de candidats aux présidentielles. A l’union, les délégués ont donné mandat à Abdoul Wahab Berthé pour organiser la conférence nationale extraordinaire.

Agoumour

Source: Le  Démocrate