Dans un communiqué publié, ce dimanche 19 septembre 2021, le gouvernement condamne et rejette les propos tenus par le ministre des Affaires étrangères du Niger à l’issue de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, organisée le 16 septembre dernier à Accra, au Ghana.

 

« Le gouvernement de la République du Mali condamne fermement et rejette ces propos inamicaux et condescendants de la part d’un responsable dont le pays a toujours entretenu d’excellentes relations avec le Mali et qui dispose de canaux bilatéraux pour aborder l’ensemble des questions d’intérêt commun dans un esprit constructif », note le communiqué.

Dans le même document, le gouvernement « s’interroge sur les motivations réelles de cette sortie tout comme celle du Président Mohamed Bazoum en juillet dernier ». « Dans la mesure où le Niger n’assume pas la Présidence en exercice de la Cedeao, le gouvernement s’interroge à quel titre son ministre s’érige en porte- parole de l’Organisation dont les décisions et recommandations sont clairement énoncées dans le communiqué final du Sommet », poursuit le communiqué.

Au sujet de la volonté « prêtée aux Autorités maliennes d’engager des mercenaires », le gouvernement de la s’étonne et s’interroge sur ces allégations basées uniquement sur des rumeurs et des articles de presse commandités s’inscrivant dans le cadre d’une campagne de dénigrement de notre pays et de diabolisation de ses dirigeants, poursuit le document.

Bamako rappelle que dans l’accomplissement pleine et totale de sa souveraineté et dans le souci de préserver son intégrité territoriale et le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres États, il ne permettra à aucun Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels partenaires il doit solliciter ou pas. « Au regard de l’implication forte de l’ensemble de la communauté internationale aux côtés des pays du Sahel afin de lutter contre les nombreux défis auxquels ils sont confrontés, l’essentiel aujourd’hui est de conjuguer les efforts pour assurer véritablement le bien-être et la sécurité des populations du Sahel dans un esprit de cohésion et non pas s’appesantir sur des rumeurs », dit le communiqué.

Le gouvernement déplore « vivement la position non concertée de notre organisation régionale contrairement aux usages diplomatiques et sur une question aussi grave touchant à la souveraineté d’un membre fondateur de la Cedeao, un pays important dans la résolution de la crise sécuritaire au Sahel ». Le Mali « reste disponible pour un dialogue franc et sincère à travers les canaux diplomatiques appropriés aux usages », conclut le communiqué.

A. TRAORÉ

Source : L’ESSOR