Au-delà de sa «virulence inédite» à la tribune de l’ONU, la charge du Premier ministre malien samedi contre la France ne fait que confirmer la brouille entre les deux pays. Mais d’autres attaques dans le même discours, en direction de dirigeants d’Etats voisins, se révèlent également inquiétantes.

 

 

Ses propos incendiaires ont fait chauffer les réseaux sociaux pendant tout le week-end : à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies samedi, Abdoulaye Maïga, Premier ministre malien par intérim, a tiré à boulets rouges sur tous les acteurs internationaux ou régionaux impliqués dans la crise que traverse son pays. Du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, jusqu’aux pays voisins, personne n’a été épargné.

A chaud, ce sont surtout les attaques frontales contre la France qui ont été les plus remarquées, polarisant les commentaires des internautes, avec les applaudissements des uns et la réprobation des autres. «Il a osé !» s’est ainsi exclamé le site en ligne WakatSera, depuis le Burkina Faso, pays voisin du Mali, avant de désapprouver néanmoins ce langage peu diplomatique.

«Les autorités françaises, profondément anti-françaises […], se sont transformées en une junte au service de l’obscurantisme», a répété, et à trois reprises, du haut de sa tribune, ce colonel de gendarmerie propulsé à la tête du gouvernement de transition fin août, suite à l’hospitalisation inattendue du Premier ministre en exercice, Choguel Maïga. Ce dernier ne s’était guère montré plus tendre à l’égard de l’ancienne puissance coloniale, impliquée depuis 2013 et jusqu’à ces derniers mois dans une vaste opérati…

Source : Libération