La nécessité de la révision de la Charte de la Transition a été évoquée le jeudi dernier par des membres du Conseil national de Transition. C’était lors de leur atelier de formation sur la Charte de la Transition et le règlement intérieur du CNT.

Adoptée par les concertations nationales tenues en septembre dernier  au Centre international de conférence de Bamako, le contenu de la Charte de la Transition est jugé peu explicite dans certains domaines par des membres du CNT.

Lors de l’atelier d’appropriation dudit document et du règlement intérieur du CNT, plusieurs membres de cet Organe chargé de légiférer pendant la Transition ont relevé le jeudi dernier la nécessité de réviser la Charte. « En lisant la Charte, on reste sur nos faims parce que son contenu ne prend pas les fortes aspirations de la population qui s’était mobilisée contre le régime défunt », indique un membre du CNT. A cet effet, il soutient qu’il est important de procéder à cette révision pour prendre en compte des aspects qui garantiront la réussite de la Transition. Il soutient notamment que la refondation de l’Etat qui doit être le socle de la Transition ne figure nulle part dans le document.

C’est dans l’euphorie des événements du 18 août 2021 que la Charte a été adoptée et c’est avec l’évolution de la situation que l’on est en mesure d’apprécier son contenu.  Aujourd’hui, la Charte doit être améliorée pour prendre en compte les évolutions des événements, ont estimé plusieurs membres du CNT. S’il est vrai qu’il faut procéder à la modification de la Charte, il n’y a pas encore l’unanimité sur les points à ajouter et améliorer. Déjà, certains attirent l’attention du CNT sur la durée de la Transition qui estiment qu’il faut donner une porte d’ouverture dans la Charte. Dès maintenant que la population soit fixée. « La révision est nécessaire, mais il faut l’organiser. Il faut réfléchir à la manière approche de procéder à cette révision », a affirmé Mamadou Diarrassouba. Et la Charte, en selon ses propres termes, peut être révisée par le 1/3 des membres du Conseil national de Transition ou à la demande du président de la Transition.

Jean JACQUES  

Source: Azalaï Express.