La grande salle du Palais de la culture Amadou Hampâthé Bah a vibré au rythme du lancement officiel des activités politiques du projet social «Wélé wélé-l’Appel» par Mohamed Salia Touré (président) et ses partisans venus des six communes du District de Bamako, des Régions de Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso, Mopti, Gao, Tombouctou, de la diaspora. Les participants, composés majoritairement des jeunes, ont répondu massivement à l’appel du directoire de la plateforme «Wélé-Wélé- l’Appel».

L’Appel pour le Mali, précise Mohamed Salia Touré, est parti d’un constat patent aujourd’hui. La panne des idéaux de dignité, de concorde, de courage, d’humanisme qui ont parqué notre pays depuis des siècles; La division, l’absence de sérieux et l’irresponsabilité qui minent notre pays ; l’insécurité et la précarité qui fragilisent les vies; l’absence du rôle régalien de l’Etat. Face à cette crise multidimensionnelle, indique Mohamed Salia Touré, le sursaut est une urgence absolue.

En somme, il dira que c’est le manque de sérieux et de responsabilité qui sont les maux qui minent incontestablement le Mali. Le Mali, poursuit-il, nous appelle à joindre nos énergies pour mettre ce sursaut à l’ordre du jour. «Ensemble, sérieux et responsable, rendons ses couleurs, sa confiance, sa force et son avenir à notre pays. Ensemble, sérieux, et responsables, reconstruisons l’epoir», a-t-il vigoureusement lancé à des milliers de jeunes venus être témoins de ce lancement.

Nous devons être ensemble, clame le président de Wélé Wélé, pour la concorde, l’entente qui sont le cœur de nos traditions politiques et culturelles. «Retrouvons, renouvelons nos antiques savoir-faire en matière de cohésion sociale pour qu’on se fasse confiance», souligne Mohamed S. Touré.

Nous devons être sérieux, insiste Mohamed Salia Touré, car il n’y a pas de renaissance possible sans revenir au sérieux dans nos vies familiales comme dans notre rigueur au travail, dans l’administration des grandes fonctions de la société comme dans l’accomplissement de nos tâches quotidiennes. «Pas de Mali débout sans Maliens Sèbè», jure Mohamed Salia Touré.

Nous devons aussi être responsables pour apporter le changement escompté, martèle le président de la plateforme l’Appel, du haut en bas de la société, la responsabilité vis-à-vis de soi-même, vis-à –vis des autres, vis-à vis- du pays tout entier. «C’est la clef de notre indépendance», dit-il. Responsabilité citoyenne, déclare le président de Wélé Wélé, parce que c’est des citoyens que les élus, députés, maires, conseillers régionaux, le président de la République lui-même tienne leur légitimité.

Comment pourrons-nous demander à ceux qui nous représentent d’être grands, justes, honnêtes, efficaces si nous ne le sommes pas nous même ? interrogea-t-il l’assistance. Responsabilité familiale, dit-il, pour le bonheur de la famille elle-même d’abord, du pays. Ce qui donnera une démographique équilibrée, un atout maitre pour le développement économique et humain. Responsabilité des collectivités pour avoir des projets économiques qui multiplieront les atouts de chaque territoire. «C’est forts de leurs savoir-faire et de leurs richesses propres que les régions deviendront actrices de l’unité du pays», indique Touré.

Responsabilité du monde économique, poursuit-il, car agir en responsables de nos richesses, c’est multiplier l’emploi, apporter la prospérité, réduire la tentation d’émigrer. Responsabilité de l’Etat, insiste Touré, car aucune société ne peut vivre harmonieusement sans institutions représentant honnêtement et efficacement l’intérêt général. Donc, déclare Mohamed Salia Touré, reconstruire un Etat dont les Maliens puissent être fiers et reconnaissants est la pierre du sursaut dont le Mali a besoin. «L’heure est venue de bâtir notre destin.

A travers une saine transition générationnelle, faisons de notre unité, du sérieux et de la responsabilité les marques de fabrique et les enjeux fondamentaux du nouveau logiciel dont nous allons doter le Mali», a souligné Mohamed Salia Touré à ses fidèles. Une manifestation musicale présentée aux milliers de participants à comprendre les enjeux liés à une nouvelle dynamique du Mali post crise. Une comédie musicale, selon Touré sera, un outil pour le projet social Wélé Wélé pour mieux faire passer les messages pour sortir du «Bagnengoya » et donner place vers le «horonya» (la citoyenneté, la communauté, la connaissance de soi même…).

Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain