L’Association des soutiens à Aliou Boubacar DIALLO (AS-ABD), a animé une conférence de presse, ce dimanche 16 février 2020, sur les élections législatives, enjeux et perspectives, au centre Djoliba. Au cours de cette rencontre avec les hommes de média, les partisans de l’homme d’Affaires ont apporté leur soutien au Gouvernement dans le cadre de l’organisation des élections législatives de mars/avril prochain.

 

Cette conférence de presse était animée par le Président de l’ADP-MALIBA, Youba BAH, qui avait à ses le Président de l’AS-ABD, Abou BAH.

Malgré un front social en ébullition et une situation sécuritaire très volatile, les partisans de Aliou Boubacar DIALLO pensent qu’il est nécessaire d’organiser ces élections pour avoir une Assemblée nationale légale et légitime.

Dans son intervention, le conférencier a rappelé que l’actuelle Assemblée nationale devrait être renouvelée le 28 octobre 2018. Selon lui, la nécessité de tenir ces élections découle de l’Accord d’Alger et des conclusions du DNI.

«On a décidé d’organiser les élections, donc il faut y aller. Je préfère que cette Assemblée aille, quelques que soient les conditions matérielles dans lesquelles le scrutin se déroule que de voir une nouvelle prorogation, minime soit-elle de 24 heures», a-t-il tranché.

De son avis, les députés qui sont actuellement à l’Hémicycle ne sont pas aujourd’hui représentatifs des forces en présence sur l’arène politique. «Je pense qu’il faut le faire, peu importe les conditions», a-t-il insisté.

De son analyse, il ressort que l’insécurité n’est pas une nouvelle donne en matière d’organisation des élections au Mali. D’ailleurs, a-t-il rappelé, les élections générales de 2013 se sont déroulées dans les conditions sécuritaires similaires. Le constat qui se dégage est que plus on attend, plus la situation sécuritaire se dégrade.

S’agissant de la question des alliances dites ‘’contre nature’’ qui constituent, selon certains observateurs, un frein à l’alternance, Youba BAH, préconise un changement de système politique. Pour lui, il est évident que notre démocratie est devenue une arnaque au regard des jeux politiques que nous voyons à chaque élection. Pour changer la donne, le conférencier invite à l’avènement d’une société civile forte qui va jouer le rôle de contre-pouvoir.  Il a aussi dénoncé la prolifération des partis politiques ; avant d’inviter les chefs de parti politique à instaurer l’alternance au sein de leur formation politique.

Répondant à la question sur le mouvement démocratique et populaire «MDP» mis en place par l’honorable Oumar MARIKO pour exiger le report des élections, Youba BAH pense qu’il y a anguille sous roche. «On ne peut pas demander le report d’une élection et en même temps faire acte de candidature au même scrutin», a-t-il interpellé. Pour lui, le message n’est pas clair: «Oumar Mariko a demandé le report, mais selon les informations, il est candidat à Kolondièba. Me TALL a demandé la même chose, mais le CNID est sur beaucoup de listes», a-t-il fait savoir.

Le Président de l’AS-ABD, Abou BAH, a souligné que l’AS-ABD prend acte de la décision du Gouvernement d’organiser les législatives du 29 mars 2020. Selon son président, l’AS ABD prend encourage l’État à organiser des élections crédibles, transparentes sur toute l’étendue du territoire national dans la paix, la sécurité, et la cohésion nationale.

Il a en outre informé que ce sont les populations de Kayes qui ont réclamé la candidature de Aliou Boubacar DIALLO en raison de son engagement pour son pays. Il s’est dit convaincu que M. DIALLO, arrivé 3e lors de la de dernière présidentielle, sera le vainqueur en 2023.

Sur les alliances avec la majorité présidentielle, il a répondu que l’ADP-Maliba ayant tiré les leçons de l’élection présidentielle de 2018 a décidé d’éviter la contestation. De ses explications, il ressort que notre pays n’a pas besoin de contestations dans le contexte actuel. Et c’est la raison pour laquelle, dit-il, Aliou Boubacar DIALLO a décidé d’aller en alliance avec les candidats du RPM et de l’URD à Kayes. Aussi, les législatives constituent, selon lui, des élections de base.

Mais, une fois à l’Assemblée, chaque député, a-t-il rassuré, votera les lois selon la vision politique de son parti.

Par Abdoulaye OUATTARA

INFO-MATIN