L'Honorable  Konimba SIDIBE,

L’Honorable Konimba SIDIBE,

A Monsieur Le Président Parti pour la Renaissance Nationale ‑ PARENA Bamako (Mali)

Objet: Démission du PARENA

Monsieur Le Président,

J’ai le profond regret de vous notifier par la présente ma démission du PARENA à compter de ce jour.

J’ai été confronté à la prise de cette décision extrêmement douloureuse à plusieurs reprises au cours des dix dernières années, pour des motifs connus de tous, mais ma volonté de poursuivre un compagnonnage de plusieurs décennies au service de notre pays l’a toujours emporté. Malheureusement, je n’ai plus ni la force, ni la foi nécessaires pour garder ce cap.

J’ai pleinement conscience du fait que cette décision est de nature à peiner beaucoup de membres et sympathisants du PARENA. Je présente mes excuses sincères à toutes et tous et les informe de mon souhait de conserver nos liens de franche camaraderie et d’amitié qui, j’en suis sûr, nous emmèneront à collaborer dans la poursuite de notre lutte pour un Mali meilleur au bénéfice de tous.

Je vous prie, Monsieur Le Président, de croire en l’expression de mes sentiments sincères et d’accepter mes salutations militantes.

Konimba Sidibé

 

Après sa démission du PARENA,

Konimba Sidibé crée le Mouvement Destin Commun

Le 1er Vice –  Président du PARENA, Konimba Sidibé, a démissionné le 6 mars dernier de cette formation politique.  Dans sa lettre de démission, adressée au Président du parti, il justifie cette décision par le fait que: «j’ai été confronté à la prise de cette décision extrêmement douloureuse à plusieurs reprises au cours des dix dernières années, pour des motifs connus de tous, mais ma volonté de poursuivre un compagnonnage de plusieurs décennies au service de notre pays l’a toujours emporté. Malheureusement, je n’ai plus ni la force, ni la foi nécessaires pour garder ce cap… ». Lire l’intégralité de la lettre ci- dessous.

Enfin, Konimba Sidibé se libère. Cette démarche était attendue depuis le début de la législature 2007 – 2012. En effet, à l’Assemblée nationale, l’Honorable débuté de Dioïla a été confronté aux positions en dents de scie du PARENA, qui tantôt était dans l’opposition,et  avec le dossier du sommet France – Afrique, tantôt dans la majorité, avec le poste du ministère de la Jeunesse et des Sports.

Konimba se sentait mal à l’aise à l’Assemble nationale, puisqu’il critiquait le gouvernement pendant que son parti y était. Ce contraste a néanmoins amené Konimba Sidibé à maintenir la rigueur qu’on lui connait, en dénonçant quant il le fallait, en interpellant à d’autres moments, à travers des questions orales sur des sujets d’intérêt national.

Aussi a-t-il créé l’association Djoyorofa, pour pleinement s’exprimer, parce que les positions du PARENA ne l’enchantaient guère. Auparavant, il avait eu maille à partir avec la direction de son parti, qui voulait se faire avaler par l’ADEMA. La fusion a lamentablement échoué et Konimba Sidibé est resté.

Il était ainsi devenu quasiment un opposant au sein de son propre parti. Sa vision a toujours été différente des intérêts de son parti, disons de certains dirigeants du parti, qui confondaient leurs intérêts propres, personnels, à ceux du PARENA.

Konimba Sidibé n’en pouvait plus. Il a éclaté, non sans douleur, parce que se séparer d’un Maître Hamidou Diabaté, une véritable référence pour Konimba Sidibé, le meilleur d’entre eux, comme aimait à dire l’Honorable de Dioïla.

C’est pénible de quitter des camarades, mais Konimba est arrivé à cette décision pour tenter d’être porteur d’un autre message, celui de gouverner autrement le Mali, sans obsession, mais avec un engagement politique réel. Le Mouvement Destin Commun (MODEC), en opposition au «bé bi ba bolo» d’ATT, qui sera lancé en avril prochain, lui servira de cheval de bataille.

Chahana Takiou