Paris menace de retirer ses troupes du Mali si le gouvernement malien signe un accord avec la société russe de sécurité privée Wagner. Le pouvoir malien serait prêt à accueillir des mercenaires russes chargés de former l’armée nationale et d’assurer la protection des dirigeants maliens.

 

Le gouvernement malien reconnaît que des discussions sont en cours.

Une coopération entre la junte au pouvoir au Mali et la société privée russe Wagner serait “incompatible” avec le maintien d’une force française dans ce pays, a averti le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

Une intervention d’un groupe de ce type au Mali serait incompatible avec notre présence

Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères

“C’est absolument inconciliable avec notre présence”, a estimé Jean-Yves le Drian. Le ministre s’exprimait devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale. “Une intervention d’un groupe de ce type au Mali serait incompatible avec l’action des partenaires sahéliens et internationaux du Mali”, a-t-il ajouté.

De source française proche du dossier, la junte au pouvoir à Bamako étudie la possibilité de conclure avec Wagner un contrat sur le déploiement d’un millier de paramilitaires russes au Mali pour former ses forces armées (FAMa). Ces mercenaires devront également assurer la protection des dirigeants.

“Rien n’est signé” selon le gouvernement malien

Les autorités maliennes ont admis que des discussions avec le groupe russe étaient en cours, mais que “rien n’est signé”.

“Ils se sont illustrés dans le passé singulièrement en Syrie, en Centrafrique beaucoup avec des exactions, des prédations, des violations en tous genres (et) ne peuvent pas correspondre à une solution quelconque”, a affirmé le ministre français des Affaires étrangères.

“En Centrafrique, ça a provoqué une détérioration de la situation sécuritaire”, a-t-il insisté.

Ils (les mercenaires de Wagner) se sont illustrés dans le passé singulièrement en Syrie, en Centrafrique beaucoup avec des exactions, des prédations, des violations en tous genres (et) ne peuvent pas correspondre à une solution quelconque

Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères

La ministre des Armées, Florence Parly, a aussi asséné qu’un tel accord “serait extrêmement préoccupant et contradictoire” avec l’engagement militaire de la France au Sahel depuis huit ans.

Source :Maliweb.net