Selon plusieurs observateurs avertis du microcosme politique national, l’ancien chef de la diplomatie malienne, Tiéman Hubert Coulibaly, est aujourd’hui une fierté nationale, une étoile montante, qui peut bien faire parler de lui dans la perspective de l’après-IBK.

Tiéman tisse-t-il une toile quelconque en marge de ses rencontres avec des personnalités africaines et européennes ? Nul ne saurait le nier. Mais, en politique, c’est connu, aucune opportunité n’est à négliger : Dans ce domaine aussi, «l’occasion fait le larron ».

Ami intime de « Hambak », Hamed Bakayoko, puissant ministre de la Sécurité et fils spirituel du président Alassane Dramane Ouattara, Tiéman attise les curiosités. Qu’est-ce qui meuble ses journées, depuis sa sortie du Gouvernement, en mai 2018 ? « Des rencontres politiques et diplomatiques », répond l’un de ses fidèles lieutenants. Sans vouloir y ajouter d’autres détails, malgré notre insistance. Mais, l’on sait qu’il consulte souvent des personnalités pouvant aider le Mali à sortir de la crise, et ne se dérobe pas à participer à quelques débats médiatiques. Il a aussi un agenda politique chargé : sur le terrain aux côtés des militants du parti de la colombe blanche, tant à Bamako, à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Sans aucune médiatisation. A dessein ? Il croit dur à la maxime « Qui veut aller loin doit ménager sa monture ». Surtout que la bataille pour 2023 sera rude et, « qui va lentement (ou discrètement), va sûrement » ! Tiéman ménage-t-il déjà sa monture ? Son carnet d’adresses pourrait l’y aider et l’homme n’hésite pas à… l’étoffer.Tiéman croit dur comme fer à « l’émergence d’une nouvelle génération de leaders politiques ». La sienne ? Peut-être.

L’ancien ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Hubert Coulibaly, a récemment profité de son passage à Paris pour multiplier les rencontres en amont du sommet Afrique-France, qui se tiendra en 2020 en France. Il a notamment échangé sur le sujet avec la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Louise Mushikiwabo, dont il est proche.

De passage à Paris, Tiéman Hubert Coulibaly a échangé le 10 juillet 2019, avec Stéphanie Rivoal, secrétaire générale du sommet Afrique-France, qui se tiendra à Paris et à Bordeaux du 4 au 6 juin 2020.

L’ancien chef de la diplomatie malienne, que l’on dit très bien introduit dans l’establishment politique français, réputé proche de Laurent Fabius et des hommes forts du parti La République en marche (LRM) du président Macron, est un conseiller informel de l’ex-ambassadrice de France en Ouganda pour cet événement.

Le 12 juillet déjà, le fils de feu Moussa Balla Coulibaly, un ami de longue date du président IBK, s’était entretenu avec son ex-homologue rwandaise, la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo, dont il est proche. Il avait aussi rencontré Franck Paris, le « Monsieur Afrique » d’Emmanuel Macron. Celui-ci, lui voue, confient certaines sources, un grand estime et une grande admiration…

Par ailleurs, l’ex-ministre des Affaires étrangères et ex-ministre de la Défense nationale ne cesse d’étoffer son carnet d’adresses, qui pourrait lui servir éventuellement à sa carrière politique que les observateurs disent très prometteuse. C’est ainsi Tiéman Hubert Coulibaly a observé le processus électoral en Guinée, mission pour laquelle il a été nommé, le 28 septembre, envoyé spécial de Louise Mushikiwabo, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).

En visite à Conakry du 1er au 7 octobre dernier, le président du parti Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) et du Regroupement politique Action Républicaine…..(ARP) a rencontré les instances organisatrices des élections, ainsi que les représentants de l’UE et de la CEDEAO.

Rencontre avec Alpha Condé

A cette occasion, il s’est également entretenu avec Alpha Condé, le chef de l’État, et avec Fodé Oussou Fofana, le vice-président de l’UFDG, de l’opposant Cellou Dalein Diallo. M. Coulibaly est retourné à Conakry le 14 octobre dans la foulée des suspicions autour d’un troisième mandat avéré ou supposé du président Alpha Condé.

Bruno D SEGBEDJI

 

Source:  Mali Horizon