Les responsables du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), de la Coalition des Forces Patriotiques (COFOP) et de l’Association ADEMA étaient face la presse, le lundi 19 novembre 2018, à la Maison de la presse. Objectif : dénoncer la répression de leur rassemblement pacifique devant la Bourse du travail le vendredi dernier et informer les médias de leurs prochaines actions parmi lesquelles une marche grandiose prévue pour le 04 décembre prochain et la plainte contre les responsables de ladite répression dont le Premier ministre.

L’Honorable Oumar Mariko, Tiebilé Dramé, Mohamed Ali Bathily, Moussa Sinko Coulibaly, Mme Sy Kadiatou Sow… étaient tous présents à cette conférence pour dire stop aux atteintes aux libertés fondamentales au Mali. Ils étaient unanimes à reconnaître qu’il faut sauver le Mali des pratiques dictatoriales du président IBK et de son Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga.

Dans sa déclaration, Oumar Mariko a appelé les Maliens à se donner la main pour mettre fin aux dérives autocratiques et liberticides du régime IBK. Il a, par la suite, décrié les tortures contre l’Honorable Amadou Araba Doumbia. Pour le président du Sadi, les policiers qui ont frappé le député de Niono sont des apatrides car ce dernier avait son macaron d’élu national accroché sur son boubou blanc. Donc, en le frappant malgré ce macaron, les hommes du commissaire Tangara ont piétiné le drapeau malien, estime le conférencier.

Aux dires du député Oumar Mariko, la répression des hautes personnalités comme Ali Nouhoum Diallo, Soumaila Cissé, Mme Sy Kadiatou Sow, Oumar Mariko, Mohamed Ali Bathily, Choguel Kokalla Maiga, Me Mountaga Tall… ne restera pas sans conséquences.

Le FSD, la COFOP et l’Association Adema ne fléchissent point et prévoient plusieurs actions dans les jours qui suivront

Les conférenciers affirment qu’il n’est pas question d’abandonner le combat. « Face à l’arrogance d’État et aux velléités autocratiques du régime, nous ne resterons pas les bras croisés », dit-il l’Honorable Oumar Mariko haut et fort.

A les en croire, plusieurs actions seront initiées dans les jours qui suivront.

Au plan judiciaire, l’ancien leader estudiantin affirme qu’ils porteront des plaintes, avec constitution de partie civile, contre le Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, le général Salif Traoré, le commissaire divisionnaire Siaka D. Sidibé, directeur de la Police du district de Bamako et le commissaire du 1er arrondissement, Siriman dit Bah Tangara, pour violations de la constitution et de la loi, coups et blessures volontaires ayant entraîné de graves lésions.

Sur le plan politique, les partis membres du FSD et de la COFOP boycotteront, selon le conférencier, les séances d’écoute programmées par l’Assemblée nationale sur le projet de loi organique relative à la prolongation du mandat des députés. Ce n’est pas tout. Les députés des deux regroupements d’opposition interpelleront devant l’Assemblée nationale le Gouvernement de fait et notamment les ministres de la Sécurité, de la Justice et de la Santé.

« Nous demanderons une enquête parlementaire internationale: le Comité interparlementaire de l’UEMOA, le parlement de la CEDEAO et celui de l’Union Africaine, l’Union interparlementaire (UIP) et l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) seront invités à envoyer des missions d’information/d’enquête sur les violences policières du 16 novembre, notamment les coups et blessures délibérément infligés au député Amadou Araba Doumbia », a déclaré le président du parti Sadi avant d’ajouter : « Nous rencontrerons les ONG de droits de l’homme ainsi que les représentants de la communauté internationale ».

Une marche grandiose prévue pour le 04 décembre

Selon les membres du FSD, de la COFOP et de l’Association Adema, ils vont reprendre leur combat pour la sauvegarde de la démocratie après le Maouloud. Dans ce sens, ils projettent une grande marche populaire de protestation et de résistance contre la répression, la violation de la constitution, les dérives anti-démocratiques et autocratiques, les projets de découpage territorial et de déstabilisation du Mali et aussi contre l’insécurité.

A son tour, l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Ali Bathily, a précisé que les libertés publiques (marches, meetings, réunions) ne sont pas soumises à autorisation. On doit juste informer les autorités pour l’encadrement. Le président des APM ne fait pas cadeau à IBK et au gouverneur du district de Bamako. Pour lui, le gouverneur est nul. « Le gouverneur de Bamako ne comprend pas français », dit-il, comme pour dénoncer le fait que ce dernier affirme avoir reçu la lettre d’information et dit l’interdire.

Quant à IBK, Bathily affirme qu’il est aux abois. « IBK n’est plus soucieux du Mali. Il est soucieux de son pouvoir », déplore-t-il.

Avant de terminer, Tiebilé Dramé, Oumar Mariko, Mohamed Ali Bathily, Mme Sy Kadiatou Sow, Moussa Sinko Coulibaly ont déclaré : « Le 04 décembre marquera la fin des atteintes aux libertés démocratiques ».

Boureima Guindo

Source: Le Pays