Le complot prédit par Kalfa Sanogo, maire de Sikasso, sur la candidature du candidat au sein de l’Adema commence-t-il à se faire sentir ? « Ils vont désigner Diouncounda Traoré comme candidat. Ce dernier va se désister à la dernière minute, sans aucune autre forme, l’Adema soutiendra IBK », avait dit Kalfa Sanogo en mars dernier à Sikasso lors d’une conférence de presse.

C’était dans une déclaration où Kalfa Sanogo, a soutenu ne plus être concerné par les primaires au sein de l’Adema. « Je suis de commun accord sur cette déclaration avec Dramane Dembélé et Moustapha Dicko. Nous maintiendrons nos candidatures à la présidentielle quelque soit la sentence de l’Adema aux primaires », a-t-il ajouté.
Chose aujourd’hui qui se fait sentir, si l’on s’en tient aux propos qu’aurait dits Diouncounda, « je ne me présenterai pas contre IBK, s’il est candidat », sa désignation comme seul candidat et son silence face à la situation.
En rappel, en 2000, certains observateurs pensaient que les primaires ont été instituées au sein de l’Adema pour barrer la route à IBK. Ce qui aurait, selon eux, provoqué la démission d’IBK et poussé ce dernier à créer son propre mouvement. Le même jeu compte-t-il se produire cette année ?
Par contre pour la plupart des Maliennes et Maliens, l’Adema PASJ reste de nos jours, un des piliers de la démocratie, sa participation à l’évolution démocratique, ne doit pas se limiter seulement à la quête de portefeuilles ministériels. Le parti de l’Abeille a le devoir de participer à l’animation de la scène politique et pourquoi pas à la conquête du pouvoir ?
Cette absence répétitive de l’Adema aux différentes courses présidentielles est un handicap à l’éthique du parti. Un parti est créé pour conquérir le pouvoir. Même si ce jeu politique enrichirait l’oligarchie adémiste, il pourrait donner des coups fatals à l’animation de la vie politique à la base, et même au niveau national. Sans oublier que l’Adema demeure l’un des partis le plus « démocratisé » au Mali, voire de l’Afrique, et le plus installé sur toute l’étendue du territoire national.
Qui ne tente rien ne gagne…

Koureichy Cissé (stagiaire).

les echos