La liste du gouvernement dirigé par le Premier ministre Dr. Boubou Cissé a enfin été dévoilée dimanche après-midi. En fait de gouvernement de large ouverture, il y a suffisamment de nouvelles figures pour en être un. Mais l’équipe qui compte 17 entrants et 9 femmes sur 38 membres, n’aura pas un délai de grâce au regard de l’urgence des défis à relever; elle est néanmoins illustrative d’une certaine cohabitation avec de grandes icônes de l’ancienne opposition et des alliés de longue date du président IBK.

Parmi les nouveaux, il y a ceux qui ont vécu l’expérience comme Tiébilé Dramé, président du PARENA, nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (un portefeuille qu’il occupait en 1991. Il y a aussi de Dr. Malick Coulibaly, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, qui retrouve un portefeuille qu’il a occupé sous le président ATT avant de démissionner. Et Oumar Hamadoun Dicko du PSP, le ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, était ministre sous le président ATT.

Les autres nouveaux ministres n’ont jamais fait l’expérience d’un gouvernement. Il s’agit du Dr. Témoré Tioulenta, ministre de l’Education nationale ; le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, Ibrahima Abdoul Ly ; le général de division Ibrahim Dahirou Dembélé, ministre de la Défense et des Anciens Combattants ; Boubacar Alpha Bah, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Dans la même catégorie, il y a Amadou Thiam, ancienne figure de l’opposition, devenu ministre chargé des Réformes institutionnelles et des Relations avec la Société civile; Michel Sidibé, ancien fonctionnaire international, qui bénéficie du ministère de la Santé et des Affaires sociales.

Autre aspect remarquable du nouveau gouvernement, c’est l’existence de trois ministères délégués. Ainsi de nouveaux membres sont nommés : ministre délégué auprès du Premier ministre, Chef du Gouvernement, ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget: Madame Barry Aoua Sylla, une de 9 femmes du gouvernement (contre 11 femmes dans l’équipe de Soumeylou Boubèye Maïga).

Le Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale, chargé de la Promotion et de l’Intégration de l’Enseignement bilingue est Moussa Boubacar Bah, un leader du groupement religieux Sabati 2002. Quant au Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Agriculture, chargé de l’Aménagement et de l’Equipement rural, le choix est porté sur Adama Sangaré.

D’autres nouveaux ministres font leur retour auprès du président IBK comme Housseini Amion Guindo, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable ; Maitre Baber Gano, ministre de l’Intégration africaine.

On remarque aussi la présence de 10 ministres qui étaient dans le précédent gouvernement et qui n’ont pas changé de poste. Le général Salif Traoré garde son fauteuil de ministre de la Sécurité intérieure. Entre autres, Hamadou Konaté, précédemment ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire, garde son poste sous le titre de «ministre de la Solidarité et de la lutte contre la Pauvreté ».

Ils gardent également leurs précédentes positions : le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré ; le ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Traoré Seynabou Diop ; le ministre de l’Energie et de l’Eau, Sambou Wagué ; le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Adama Tiémoko Diarra.

Par ailleurs, 11 anciens ministres changent simplement de poste comme Harouna Touré(ministre de la Communication) et Amadou Koïta ministre des Maliens de l’extérieur), Yaya Sangaré (Jeunesse et des Sports), Kamissa Camara(Economie numérique).

Parmi les partants, on peut citer le Pr. Tiémoko Sangaré, ancien ministre de la Défense ; Diarra Raky Talla, ancienne ministre de la Fonction Publique ; Zoumana Mory Coulibaly, ex-ministre des Transports ; Dr. Samba Ousmane Sow qui était ministre de la Santé.

Soumaila T. Diarra

Source: Le Républicain