Parce qu’ils estiment que la Cour Suprême, tout comme la Cour constitutionnelle avant elle, a commis une forfaiture, des anciens candidats à la présidentielle durcissent le ton. Ils exigent l’opérationnalisation de la Haute Cour de Justice contre le président IBK et appellent le Peuple «à la désobéissance civile».

Désormais, explique Mohamed Ali Bathily, ce sont les articles 95 et 121 de la Constitution qui s’appliquent. Le candidat à la présidentielle de 2018 l’a affirmé au cours d’une conférence de presse, ce mercredi à la Maison de la presse. Il était accompagné par d’autres candidats malheureux notamment Me Mountaga Tall, Oumar Mariko et Choguel Kokalla Maïga ou encore Mamadou Traoré qui était le plus jeunes des 24 candidats en lice.

Bathily l’a dit et redit, les résultats proclamés par Manassa Danioko, présidente de la Cour Constitutionnelle, sont nuls et non avenus. Car, la présidente de la Cour Constitutionnelle n’était juridiquement plus apte à proclamer les résultats au regard de l’article 8 de la Loi organique déterminant les règles d’organisation et de fonctionnement de la Cour Constitutionnelle ainsi que la Procédure suivie devant elle.

A entendre les conférenciers, IBK a violé son serment inscrit à l’article 37 de la Constitution. Il a donc commis «un parjure». Car, expliquent les conférenciers, en 2013, IBK a promis de faire respecter les lois de la République. Il aurait donc logiquement dû rejeter les résultats de la Cour Constitutionnelle, dans le cas contraire il aurait dû ne pas accepter de renouveler son serment tant que la Cour Suprême n’a pas statué sur la plainte de l’opposition.

Le dernier mot revient au peuple… ?

Parce que les autorités exécutives et judiciaires ont refusé d’appliquer les lois de la République, le collectif des candidats appelle à l’application des articles 95 et 121 de la constitution. Alors que l’article 95 stipule que «La Haute Cour de justice est compétente pour juger le président de la République… pour haute trahison ou à raison des faits qualifiés de crimes ou délits commis dans l’exercice de ses fonctions», l’article 121 indique que «Le peuple a le droit à la désobéissance civile pour la préservation de la forme républicaine de l’Etat».

Mamadou TOGOLA 

La rédaction