La Société civile, avec à sa tête l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) a réaffirmé son soutien aux autorités de la Transition lors d’une conférence de presse. La conférence s’est tenue le jeudi 13 janvier 2022, au siège de l’UNTM. C’était sous la présidence du secrétaire général de l’UNTM, Yacouba Katilé, en présence du président du Conseil national de la Société civile du Mali, Boureima Allaye Touré, de la présidente de la Coordination des Associations et Organisations féminines (CAFO), Oulématou Sow et du président du Conseil national de la Jeunesse (CNJ), Habib Dakouo.

 

L’Union Nationale Des Travailleurs du Mali (UNTM) a d’abord rappelé les actes criminels que la France perpétue en Afrique en général et au Mali en particulier.
Le secrétaire général de l’UNTM, Yacoub Kalité explique que de la colonisation à nos jours, la Métropole élimine tous les leaders africains qui s’engagent pour le développement de l’Afrique. Cette fois-ci, il est hors de question, dit-il, de laisser la France toucher aux jeunes militaires. La plus grande centrale syndicale du Mali affirme dans sa déclaration qu’elle continuera à soutenir la transition tant que les jeunes militaires agissent pour mettre fin à la mauvaise gouvernance, aux pillages des ressources du Mali par la France. Aussi selon l’Union nationale des Travailleurs du Mali, l’une des raisons des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA infligées au Mali est le fait que le Mali ne veut plus être géré par le Trésor public de la France et il veut exercer sa souveraineté sur son territoire, sur ses ressources. Yacouba Katilé et ses camarades proposent d’adopter la monnaie guinéenne ou algérienne ou toute autre devise exceptée le FCFA. Le secrétaire général et ses compagnons scandent d’une seule voix et disent non à la France et non à l’UEMOA et à la CEDEAO. Et enfin le secrétaire général de l’UNTM demande au président Assimi Goïta de dialoguer avec tous les Maliens mêmes ceux qui sont contre la prolongation de la transition.
Après l’Union nationale des Travailleurs du Mali, le conseil national de la Société civile a aussi condamné les sanctions infligées au Mali. « Je condamne avec vigueur ces sanctions illégales, inhumaines, illégitimes et contre-productive » martèle le président du Conseil national de la Société civile, Boureima Allaye Touré. Il invite les institutions communautaires à plus de compréhension dans le dialogue avec les autorités de la transition et le peuple malien pour arriver à un consensus. Il invite aussi les populations au calme et à la retenue, aux opérateurs économiques à plus de responsabilités pour l’accès des citoyens aux denrées de premières nécessités. Pour ces organisations de la société civile, l’heure de l’union et de la cohésion sociale a sonné et tout le monde doit jouer son rôle pour sauver le Mali. L’UNTM et ses alliées vont se rencontrer pour élaborer un plan de proposition afin de sauver le Mali.

Falaye Sissoko

Source : Canard Déchainé