Alors que les résultats définitifs du 1er tour des élections législatives du 29 mars 2020 sont incessamment attendus, des candidats et partis politiques accusent l’administration de falsifier les résultats issus des urnes. À la lecture des résultats, on constate que certains de ces contestataires ne font que de la figuration dans leur circonscription électorale. Ce qui conforte des adversaires dans leurs arguments que les plus grands contestataires sont des mauvais perdants.

 

Au-delà des plaintes introduites devant la justice (cour constitutionnelle) seule compétente en la matière, des listes de partis politiques ou d’alliance au scrutin législatif du 29 mars font feu de tout bois, dans les journaux et radios de la place pour dénigrer le ministère de l’Administration territoriale, l’accusant de tripatouillage des résultats du vote.

Si ces tapages sont devenus familiers pour l’administration malienne, après chaque élection, après 30 ans de processus démocratique, il revient aux acteurs du jeu démocratique maliens de s’élever au-dessus de certaines considérations qui ne faut que tirer le pays vers le bas. Depuis la proclamation des résultats du 1er tour des législatives du 29 mars, ce 2 avril 2020, par le ministère de l’Administration territoriale, des candidats, en mauvais perdants, tentent de salir l’image des autorités compétentes en la matière.

À Bamako, c’est le Collectif des Candidats du 1er Tour des élections législatives en commune III qui donne le ton. Selon les membres de ce collectif, les résultats proclamés par l’administration sont loin de la réalité. Non content de perdre la partie, ce collectif organise une conférence de presse, au cours de laquelle, il reproche au gouvernorat du district de falsifier les résultats issus des urnes, le 29 mars.

À Koro, bien qu’ils reconnaissent leur défaite, les candidats de la liste YELEMA-MPR et PARENA dénoncent des irrégularités dans certaines localités, notamment du côté de Dinangourou.

De son côté, le RDS du Pr Younouss Hamey DICKO, après avoir mordu la poussière, à Gourma Rarhous, parle de tripatouillage et d’achat de conscience, lors du scrutin du 29 mars.

Ces tapages et dénigrements, bien qu’également des acquis de la démocratie, ne mène décidément ces mécontentements nulle part. Il était plus loisible et plus bénéfique pour eux d’emprunter les voies les mieux indiquées. Il s’agit de rassembler les preuves et saisir la juridiction compétente, plutôt que d’enflammer la rue.

En tout cas, les observateurs déployés sur le terrain pour ces législatives du 29 mars ont jugé crédibles les opérations de vote.

Rappelons qu’au Mali, la Cour Constitutionnelle est compétente pour juger les contentieux nés des consultations électorales présidentielles et législatives. Aux termes de l’article 86 de la Constitution, elle statue obligatoirement sur « la régularité des élections présidentielles, législatives et des opérations de référendum ». Quant à l’article 87 de la Constitution, elle dispose que la Cour Constitutionnelle est saisie en cas de contestation sur la validité d’une élection.

Par Abdoulaye OUATTARA

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