Depuis quelques jours, un front politique a vu le jour. Il se donne comme objectif de sauvegarder la Transition affaiblie par les crises sécuritaires, sanitaires et surtout par la pression sous régionale et internationales. Ironie du sort, ce regroupement politique, qui est composé de la Plateforme Uni pour le Mali, du Cadre d’échanges des regroupements et partis politiques pour une transition réussie, des Forces patriotiques et progressistes – Faso Koumabo Ton, de la Plateforme Cœur pour la nation et le PARENA, se veut comme un messie pour sauver la transition. L’on se demande comment un front composé, en grande partie, par de partis politiques qui étaient aux côtés du défunt régime d’IBK peut prétendre sauver cette Transition. Heureusement que le ridicule a cessé de tuer dans ce pays depuis belle lurette.

 

Dans un communiqué publié, le samedi 27 novembre, ce nouveau front a informé l’opinion nationale qu’à l’issue des échanges ouverts, qu’il a été dégagé une convergence de vue sur l’ensemble des sujets discutés.
« Nous avons constaté la détérioration de la situation sécuritaire, du Gouvernement à organiser des Assises Nationales avant d’établir un chronogramme, la cherté de la vie, la crise des enseignants et l’injustice sociale, l’impasse dans laquelle, par conséquent, le pays se retrouve. Face à la gravité de la situation actuelle, nous décidons de nous unir pour sauver le Mali. Nous appelons l’ensemble des Forces Vives et des patriotes convaincus à nous rejoindre pour sauver le bateau «Mali» du naufrage », peut-on lire dans ledit communiqué.
En se présentant comme un pool de Prophètes salvateurs, ils invitent le Président de la Transition, garant de l’unité nationale, à reprendre en main la situation en prenant les mesures qui s’imposent.
Décidément, ces politiques iconoclastes ne ratent aucune occasion pour être dans les rouages du pouvoir. Et cette transition qui a mis fin au régime de leur allié d’hier ne fera pas l’exception.
Marginalisés par les autorités de la transition, les responsables de ces formations politiques ont décidé de laisser tout orgueil de coté en proposant leur ‘’expertise’’ à ceux-là qui ont provoqué leur chômage.
Pourtant, ils étaient tous là quand le bateau IBK chavirait sous l’ordre du bâton d’ascète du guide spirituel de Badalabougou. Pire, à la veille de la chute du régime IBK, la plupart d’entre eux ont quitté de manière malicieuse le navire tanguant qui a fini par couler par le violent vent de la contestion sociopolitique.
Après quelques mois de chômage, ils sont sortis avec des séances individuelles de déclaration contre les plus hautes autorités, puis contre le Premier Ministre actuel, qui ne laisse aucune voie de rencontrer le jeune soldat, qui a, comme on le dit dans le jargon du milieu, ‘’versée leur sauce’’.
Malgré la grande différence entre eux et le Premier ministre Choguel MAIGA qui leurs lancent de piques à chaque occasion, les anciens dignitaires du régime IBK ne fléchissent pas, pour ‘’ jouer leur partition pour la réussite transition réussie’’.
Les questions que les Maliens se posent sont les suivantes : Où étaient ces messies quand leur mentor tombait ? Ont-ils autres stratégies de sauvetage dont le pouvoir n’a pas eu le privilège d’avoir ?
En tout cas, toute cette manouvre autour des autorités de la Transition n’est pas être trop claire. Surtout, pour celui qui connait le politique malien, qui ne jure que par son tube digestif.

PAR CHRISTELLE KONE

Source : Info-Matin