Depuis le début de cette transition, un mauvais  vent accompagnait la bonne continuité de la transition, que cherchait le peuple malien, notamment après la chute d’un régime qualifié de corrompu. Maintenant que les  choses en sont ainsi est-ce que le peuple serait en mesure de faire  valoir l’esprit du M5 ?

 

Dans la cherche d’une bonne continuité de la transition pour un climat stable et apaisant, le mouvement du 5 juin M5-RFP aurait saisi l’Union Africaine dans le cadre de la gestion saine de cette  mission. Surtout avec les pluies de grèves qui engorgent les autorités de la transition et la clé des répartitions des membres du CNT qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs des forces vives de la Nation.  Cette action du M5 serait-elle en mesure d’amener les autorités à reconsidérer leur position ? Notamment après les propos tenus par le président de la transition qui démontre qu’il n’a pas l’intention de ne rien modifier dans cette clé de répartition. Cette attitude du président de la transition a su mettre les classes politiques sur les nerfs et depuis la situation du pays est électrique quand on considère les deux nouveaux préavis de grève de l’UNTM et celui des surveillances de prison.  Par conséquent, le risque de paralyser l’administration est à envisager si les autorités de la transition ne font pas quelque chose allant dans le sens d’apaisement. Car, une seconde grève de l’UNTM ne fera qu’augmenter la souffrance de la population. Pour rappel l’ancien régime d’IBK est tombé  de cette façon en accentuant des problèmes aux problèmes et au finish, il a cédé à la pression de la rue. Or, une transition ne doit pas être une période de turbulence politique et sociale au risque de tout faire capoter en plein jour. À la vitesse dans laquelle les choses se font dans cette transition, la population pourrait taper fort encore. En tout cas, l’atmosphère est pesante et les politiques n’ont pas l’intention de se laisser berner une fois de plus. Ne serait-il pas judicieux pour les  autorités de la transition de travailler main dans la main avec les différents partis politiques et la société civile pour permettre à cette transition d’être ce dont tout le monde recherche, qui est la refondation du Mali ? Seul dans la confiance et le travail,  le Mali pourrait se développer.

À suivre

Lansine Coulibaly

Source: Le Combat