Sous le thème : « Impact de la Covid-19 sur les activités de prévention des risques professionnels des Organismes Nationaux de Santé et de Sécurité au Travail dans l’espace IAPRP », le Mali à l’instar des autres pays membres de l’IAPRP, a célébré la 25ème Journée Africaine de la Prévention des Risques Professionnels, couplée à la 19ème Journée Mondiale de la Sécurité et de la Santé au Travail (JMSST) à l’hôtel Maeva le 29 Avril. C’était en présence de la Ministre de la Santé et du Développement Social, Dr Fanta Siby, du Ministre du Travail et de la Fonction Publique, Harouna Toureh, de la Directrice Générale de l’INPS, Mme Sidibé Zamilatou Cissé, et le parrain de l’évènement, Pr Akory AG Iknane.

En effet, cette journée a été lancée en avril 1977 par l’ensemble des pays membres de l’Inter-africaine de la Prévention des Risques Professionnels (IAPRP) en partenariat avec l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et l’Association Internationale de la Sécurité Sociale. Depuis lors, elle est célébrée chaque année en mois d’avril.

Cette cérémonie a ainsi été marquée par une série d’interventions.

Prévenir les risques professionnels et la Covid19

Dans son discours, la DG de l’INPS, après avoir remercié les Ministres du Travail et de la Fonction Publique et de la Santé et du Développement Social, pour leur présence à cette cérémonie, a fait savoir que la célébration régulière de cette journée, dédiée à la Prévention, constitue des opportunités de renforcement des liens de collaboration entre l’INPS et ses partenaires sociaux, que sont les employeurs et les travailleurs.

Selon elle, cette journée participe également à la sensibilisation des acteurs du monde de travail et le pouvoir public à la nécessité de la promotion des actions de prévention des risques liés au travail. Mme Sidibé Zamilatou Cissé de dire que sa direction accorde une grande importance à la célébration de cette journée surtout aux conclusions issues de ses travaux. Que cette 25ème édition de la Journée Africaine de la Prévention des Risques Professionnels à travers le thème : « Impact de la Covid-19 sur les activités de prévention des organismes nationaux de Santé et de Sécurité au Travail dans l’espace IAPRP », amènerait à réfléchir sur la problématique des risques professionnels encourus par les travailleurs dans un contexte sanitaire particulier caractérisé par la maladie à coronavirus.

« Cette journée suivant l’intitulé de son thème nous offre l’occasion de mieux comprendre l’impact de la Covid-19 sur le monde du travail, particulièrement sur les activités de prévention des risques professionnels des organismes de santé et de la sécurité au travail » a-t-elle précisé. Au cours des travaux de ladite journée, les thèmes développés témoignent de l’intérêt et d’importance qu’accorde sa structure (INPS) à la santé et à la sécurité des travailleurs.

A rappeler que la célébration de cette 25ème journée Africaine de Prévention des Risques Professionnels coïncide avec la 19ème Journée Mondiale de la Sécurité et de la Santé au Travail qui a pour thème « Anticiper, se préparer et répondre aux crises-Investir maintenant dans des systèmes de sécurité et santé au travail résilients ».

L’INPS enregistre par an 540 victimes d’accidents de travail dont 12 mortels

Au pupitre de cette cérémonie, la ministre de la Santé et du Développement Social a souligné que le thème retenu pour cette 25ème édition de la Journée Africaine de la Prévention des Risques Professionnels s’inscrit parfaitement dans le contexte actuel mondial marqué par la pandémie de la Covid-19. Pour elle, le milieu de travail mettant en relation l’Homme, les machines, les outils et les produits chimiques et biologique est souvent source de souffrance. Elle informera que, selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT), les accidents de travail et les maladies professionnelles causent la mort de 6.300 personnes chaque jour et environ 2,3 millions de décès par an soit 350.000 décès  dus à des accidents de travail et près de 2 millions résultent des maladies liées au travail. Quant aux accidents non-mortels, renchérit Mme le Ministre, ils touchent un plus grand nombre de victimes avec plus de 313 millions de personnes victimes de blessures chaque année et 160 millions de personnes du fait du travail.

« La situation en Afrique est très alarmante comme en témoignent les statistiques. L’Afrique comptabilise elle seule, 18% des accidents de travail mortel et la probabilité d’être victime d’un risque professionnel demeure 3 à 5 fois supérieurs qu’en Europe » a déclaré la Ministre chargé de la Santé et du Développement Social.

A la lumière de son intervention, il ressort que l’INPS enregistre chaque année, 540 victimes d’accidents de travail dont 12 mortels. Des chiffres qui ne reflètent aucunement l’ampleur réel du problème, étant donné que la majeur partie des travailleurs victimes, précisément ceux du secteur informel et du secteur public ne sont pas pris en compte par ces statistiques.

Elle a par la suite touché du doigt les conséquences néfastes de la Covid-19 sur tous les secteurs de développement de tous les pays, y compris dans le monde du travail. « J’exhorte tous les services à poursuivre leur efforts pour une meilleure promotion de la Santé et de la Sécurité au Travail »a-t-elle exprimé comme vœu.

En s’exprimant sur le thème central de cette journée, relatif à la Covid-19, le Ministre du Travail et de la Fonction Publique a indiqué que les structures en charge de la lutte contre la Covid sont bien organisées, elles sont en marche et elles sont dotées de ressources et de moyens nécessaires pour que cette lutte aboutisse pour sauver les Maliens contre cette pandémie. « …. Nous savons tous que dans le milieu du travail, les risques d’accidents de travail sont énormes. Outre le risque de contamination de la Covid-19, il y a également les risques professionnels liés aux accidents de travail. Donc, cette rencontre a pour but d’informer, de former et de permettre de prendre toutes les mesures adéquates en vue de lutter efficacement contre cette pandémie »a conclu le ministre Toureh.

Par Mariam SISSOKO

Source: Le Sursaut