Control Risks, le spécialiste mondial de la gestion des risques, et Oxford Economics Africa, ont annoncé, mardi  21 septembre 2021, le lancement de la sixième édition de leur rapport « Africa Risk-Reward Index ». Trop d’incertitudes planent autour de l’après-pandémie de covid-19 sur le continent africain.

« Dans le sixième indice Africa Risk-Reward Index, Control Risks et Oxford Economics Africa tracent la trajectoire la plus probable de la reprise de l’Afrique après la pandémie de COVID-19 », souligne Control Risks sur son site web, à l’occasion de la publication de leur nouveau rapport. « Cette reprise ne portera pas simplement sur la croissance du PIB, mais sur une transformation, une innovation et un développement plus larges dans des domaines tels que la biotechnologie et les soins de santé », précise-t-il.

En Afrique, la pandémie de Covid-19 poursuit son petit bonhomme de chemin. Les campagnes de vaccination progressent lentement et d’autres vagues d’infections sont probables, signale un communiqué de Control Risks. cette situation laisse comprendre l’ampleur des défis qui se présente au continent pour la reprise économique après cette pandémie. Laquelle reprise « a lieu dans un contexte géopolitique de redéfinition des relations de l’Afrique avec le reste du monde ».

Quelles novelles approches pour sécuriser l’Afrique ?

Les scores des avantages et ceux des risques « ne s’équilibrent pas toujours », déplore-t-on. Si les scores des avantages ont augmenté sur l’ensemble du continent, les scores des risques révèlent un tableau plus varié.

Cette 6e édition trace un tableau assez sombre de l’après-pandémie. Sur le plan de l’intervention militaire sur le continent, le risque de militantisme reste grand. « Au moment où la recrudescence du militantisme et des tensions dans la Corne de l’Afrique accroissent l’instabilité et nuisent à la sécurité du continent comme jamais depuis des décennies », des reflux se produisent, souligne-t-on dans le même communiqué. « Les États-Unis se sont retirés de la Somalie en janvier, tandis que la France a annoncé son intention de réduire sa présence militaire au Sahel », rappelle-t-on.

Ces reflux, en plus du retrait de l’armée américaine de l’Afghanistan en août dernier, semblent confirmer un fait, selon Control Risks : « le monde occidental n’a plus beaucoup envie d’intervenir militairement à l’étranger ». « En l’absence d’interventions militaires étrangères, quelles nouvelles approches seront adoptées pour faire face à ces menaces et organiser la sécurité du continent ? », s’interroge-t-il.

Émergence de la biotechnologie

L’après-pandémie dépendra des réponses des gouvernements aux questions de soins de santé post-pandémie, à la dette et à l’insécurité. Leurs réponses peuvent accélérer comme elles peuvent freiner la reprise économique de l’Afrique.

Selon cette édition 2021 d’Africa Risk-Reward, la « pandémie de Covid-19 a mis en évidence une des vulnérabilités de l’Afrique : sa dépendance à l’égard de l’aide extérieure en matière de soins de santé et de biotechnologies ». Une dépendance qui n’est pas sans conséquence sur ces économies durement affectées par la pandémie. « Le fardeau de la dette présente des risques pour les économies comme pour les entreprises. L’obligation de remboursement de cette dette mettra les entreprises publiques à rude épreuve et aura tendance à limiter les opportunités des acteurs du secteur privé qui font affaire avec les gouvernements », explique-t-on dans le communiqué.

Toutefois, la pandémie pourrait être une occasion pour « l’émergence d’un secteur biotechnologique africain ».

A noter que l’Africa Risk-Reward Index est « le guide de référence pour les décideurs politiques, chefs d’entreprise et investisseurs ». C’est un rapport qui décrit l’évolution de la situation en matière d’investissement sur les principaux marchés africains.

Chiencoro

Source: Sahel Tribune