La ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou SANGARE, a affirmé ce lundi 23 mai avoir besoin de 500 milliards de FCFA pour atteindre de l’objectif du président de la Transition dans le domaine de la santé. Déjà, elle indique avoir une vision claire de ce qu’elle entend faire dont la mise en oeuvre peut s’élater sur plusieurs années.

 

Invitée de l’émission Mali Kura Taasira pour présenter son bilan à la tête du département de la Santé, Mme Diéminatou SANGARE a affirmé que le secteur de la santé se porte relativement mieux au regard des efforts consentis par la Transition pour offrir à la population des soins de qualité.

Au nombre des initiatives, la ministre a rappelé les actions en cours en vue de combler le problème d’effectif de plus de 35 000 agents, d’améliorer le plateau technique, entre autres. La finalité de ces actions est d’assurer la couverture optimale du système de santé au Mali, a-t-elle indiqué.

« Nous allons poursuivre la mise en œuvre du système de santé au Mali en apportant des améliorations. Nous avons priorisé des actions qui visent à faciliter l’accès à des soins de santé(…) », a-t-elle déclaré, tout en précisant que sa stratégie consiste à changer la pyramide sanitaire de la base du système au sommet.

À cet effet, en guise d’exemple, elle a expliqué que les centres de santé de référence sont en train d’être érigés en hôpital de district. Justifiant cette approche, elle a soutenu qu’avec l’augmentation de la population ces centres ne peuvent pas faire face aux demandes sanitaires.

« Le plus important était d’identifier les besoins, de pouvoir faire l’évaluation financière. Pour l’atteinte de l’objectif du président de la Transition, nous avons fait une évaluation estimée à plus de 500 milliards de FCFA qui va s’étaler sur quelques années. Donc, nous avons une vision claire de là où on veut aller », a affirmé la ministre Diéminatou SANGARE.

Pour la mise en œuvre de cette vision, la ministre a annoncé l’élaboration et l’adoption de 15 textes réglementaires dans plusieurs sous-secteurs qui contribueront à l’amélioration du système de santé.

Aussi, conformément à la volonté du Président de la Transition, sur la voie de l’amélioration du plateau technique des structures de santé, la responsable du département a indiqué avoir fait plusieurs réalisations telles que l’implantation de centrales d’oxygènes au CHU du Point G, à l’hôpital du Mali, à l’hôpital de dermatologique de Bamako, le renforcement de la centrale d’oxygène du CHU Gabriel Touré, l’achèvement de la construction du Centre de santé de référence(Csref) de Kolokani, la levée des réserves de construction du Csref de la commune 4 du district de Bamako, la réhabilitation ou l’équipement de plus d’une vingtaine de Centres de santé communautaire( Cscom). Cette année, les CHU point G, de l’Hôpital de dermatologie de Bamako, le CHU Centre national d’odonto stomatologie (CNOS) ont reçu des matériels et équipements d’imagerie médicale.

La ministre de la Santé a également cité l’ouverture d’une unité de réanimation pédiatrique et d’une unité de prise en charge Covid-19 au CHU Gabriel Touré, la reprise des travaux de construction des hôpitaux de Koulikoro et de Koutiala, l’achèvement de l’unité pédiatrique du CSRef de la commune 1, de celui de Farako, la construction et l’équipement du Bloc de cardiologie du CHU Point G, l’ouverture de la clinique Mohammed 6 avec un système d’adduction d’eau, l’achèvement de la construction d’un entrepôt moderne pour la Pharmacie Populaire du Mali (PPM) à Koulikoro  et à Mopti.

« Sur le plan de la solidarité, le département a travaillé en sorte que les anciens et les nouveaux textes puissent voir le jour au profit des couches vulnérables notamment les personnes handicapées et les indigents. Concernant la protection et la sécurité sociale, en vue de rapprocher les services des citoyens, il y a eu la construction et l’inauguration de trois centres de paiement de la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS) à Bamako », a-t-elle souligné.    

D’ici fin 2022, elle espère que le programme de prise en charge sanitaire gratuite de 3 millions d’indigents sera effectif.

En ce qui concerne la prolifération des cabinets et cliniques privés, la ministre de la Santé a rassurer que l’inspection de la santé a fait une enquête pour situer les différentes responsabilités.

« Il y en a parmi eux ceux qui détiennent les agréments et exercent normalement leurs missions et d’autres qui n’ont pas d’agrément et pratiquent les activités. En rapport avec les ordres des médecins et des pharmaciens nous avons demandé aux uns et aux autres de se mettre en règle ou bien ils seront fermés pour de bon », a-t-elle prévenu.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin