Les leaders du comité syndical de la Caisse nationale d’assurance maladie (Canam) ont organisé une journée d’information sous le thème évocateur : « De l’Assurance maladie obligatoire à l’Assurance maladie universelle : quels rôles pour les organisations syndicales des travailleurs ? »


La cérémonie était présidée par le directeur général de la Caisse, Mahamane Baby, en présence du secrétaire général du comité syndical de l’établissement, Hassan Aboubacar Kanté.
Notre pays se prépare à migrer vers le Régime d’assurance maladie universelle (Ramu). Il est aussi connu que les droits à la santé et à la protection sociale sont consacrés par la Constitution du 25 février 1992. Consciente de cette réalité, les autorités multiplient les initiatives, en termes de création de structures sanitaires et de stratégies de prise en charge des maladies. Ainsi, pour prendre en charge le risque maladie chez les fonctionnaires et autres travailleurs régis par le Code du travail et leurs ayant droit, elles ont adopté en 2009 l’Assurance maladie obligatoire (Amo), une réelle avancée en matière de protection sociale.
Ce régime est mis en œuvre par la Caisse, un établissement public à caractère administratif, créé par la loi n°09-016 du 26 juin 2009. Elle est maintenant tombée dans le giron du ministère de la Santé et des Affaires sociales.
La Caisse est chargée de l’immatriculation des employeurs et des assurés, mais aussi de la mise à jour des droits des bénéficiaires. Elle encaisse aussi les cotisations Amo des assurés qui sont prélevées à la source et reversées à son compte par les organismes gestionnaires délégués : l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) et la Caisse malienne de sécurité sociale (CMSS). La Caisse signe aussi des conventions avec les structures sanitaires pour offrir des soins aux assurés Amo.

L’objectif de la journée était d’identifier et préciser les rôles des différentes parties prenantes pour une meilleure couverture de la population par le Régime d’assurance maladie universelle (Ramu). Il s’agissait aussi de définir les moyens et mécanismes permettant d’atteindre cet objectif.
Au cours de la journée, les échanges ont porté sur l’importance du dialogue social dans la réussite de l’entreprise, l’état des lieux du Ramu, la gestion de ce régime par la Caisse et le rôle des organisations syndicales dans les reformes de sécurité sociale.
Le secrétaire général du comité syndical de la Canam a indiqué que son comité entend jouer pleinement son rôle dans l’essor de l’Amo et le Ramu, dans un proche avenir, d’où l’initiative de cette journée. Hassan Aboubacar Kanté a aussi rappelé qu’au démarrage, l’Amo a fait des vagues avant d’apporter la preuve de son utilité. Mais aujourd’hui, elle représente une aubaine pour la population. Les données sur l’évolution des assurés de 2010 à 2019 confirment cet état de fait.

Au départ, le régime couvrait seulement 533 136 personnes, avant d’attirer de plus en plus de monde. L’Amo contribue aujourd’hui à la prise en charge des frais de soins de santé d’environ 1.549.911 personnes, a expliqué le secrétaire général du comité syndical de la Caisse.
Le directeur général de Canam a souligné que le comité syndical de sa structure, à travers l’organisation de cette journée, qui offre un cadre d’échanges et de partage d’informations, mais aussi de convivialité, s’inscrit en harmonie avec la vision du département de la Santé et des Affaires sociales qui est de favoriser et de promouvoir le dialogue social, gage d’entente, de vivre ensemble, de cohésion et de stabilité. L’initiative concoure au renforcement des acquis enregistrés en termes de résultats au sein des structures socio-sanitaires et d’amélioration continue de leurs indicateurs pour le bien-être de la population, a indiqué Mahamane Baby.
« Vous avez échangé sur des thématiques qui constituent des défis et enjeux majeurs, en matière de gouvernance d’entreprise et des dispositions de sécurité sociale qui contribuent de façon efficace et pérenne au financement du système de santé et à la solvabilité de la population, en matière de demande et d’offre de service de santé », a-t-il souligné.

Siné S. TRAORÉ

Source: L’Essor-Mali