Syndicats d’enseignants et autorités nationales ont finalement réussi à s’entendre, au grand bonheur de la nation, y compris les élèves eux-mêmes. Malheureusement au niveau de la grande majorité des écoles maliennes, les dispositions ne sont pas prises pour éviter que la pandémie ne s’installe en milieu scolaire.

En effet, dans bien d’écoles publiques et privées, les élèves sont livrés à eux-mêmes sans masques et sans respect de la distanciation sociale requise.

Les dispositifs de lavage de mains sont insuffisants là où ils existent. Et c’est d’autant scandaleux que la COVID-19 demeure aussi féroce, n’épargnant personne “Nous savons que les enfants et les adolescents peuvent être infectés et infecter d’autres personnes.

Nous savons que ce virus peut tuer des enfants”, affirmait sans ambage le Directeur général de l’OMS lors d’un point de presse tenu le 15 septembre 2020, avec l’UNESCO et l’UNICEF.

Même si “l’infection est en général plus bénigne chez eux et que les cas graves et les décès liés à la COVID-19 sont moins nombreux chez les enfants et les adolescents » ; de même que ” la plupart des effets les plus graves du virus sur la santé ont, dans une large mesure, épargné les enfants, ces derniers en ont subi d’autres répercussions”.

Mais les enfants ne sont pas les seuls à en pâtir : “La pandémie de COVID–19, si elle n’est pas combattue avec célérité, fait peser un risque élevé d’une catastrophe humanitaire et de santé publique majeure en Afrique”, relèvent des spécialistes commis par la Banque Africaine de Développement. Et de dire que “Les chiffres de nouveaux cas d’infections par le virus qui doublent tous les 7 à 14 jours dans la plupart des pays d’Afrique, alors que 33 pays du continent sont dotés d’un système de santé très peu préparé pour faire face à la pandémie”.

Le Mali n’en est pas encore là.

Pour autant, la situation de vigilance nationale s’est beaucoup détériorée depuis la chute d’IBK. Ce qui ne saurait relever de la seule responsabilité des écoles ; dans la mesure où “Assurer la sécurité des enfants et veiller à ce qu’ils restent à l’école n’est pas une tâche qui incombe exclusivement aux écoles ou aux pouvoirs publics ou aux familles. C’est une tâche qui nous incombe à tous, en travaillant ensemble”, soutient le Directeur Général de l’OMS.

L’urgence est constituée et des mesures fortes s’imposent à l’école en ce sens que “les écoles sont au cœur des communautés.

En fait, les écoles relient les communautés”, explique le patron de l’OMS. Et de poursuivre en ces termes : “Les mesures prises dans une communauté pour réduire le risque de transmission de la COVID-19 diminuent ce risque également dans les écoles”.

Et “en associant les mesures de la bonne manière, nous pouvons faire en sorte que nos enfants restent en sécurité et leur apprendre que la santé et l’éducation sont deux des biens les plus précieux de la vie”.

Alors que “tous et chacun” s’assument et la COVID-19 sera réduite en cendre.

Sinon, avertissent les experts de la BAD, son impact “menace de renverser la trajectoire de développement récente du continent et exigera une attention des gouvernements africains et de la communauté internationale”.

 

 

Hawa DIALLO

Source: Le 26 Mars