u Mali, cela fait 37 jours que dure la grève dans le secteur de la santé publique. Des négociations sont en cours, mais pour le moment, pour se soigner, de très nombreux malades se dirigent vers la pharmacopée et les cabinets médicaux privés.

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Entendu dans un cabinet médical privé sur la rive droite du fleuve Niger à Bamako : « De quoi souffre cet enfant ? ». Réponse du médecin : « L’enfant a une rhinopharyngite. Donc on l’a mis sous traitement »… A cause de la grève dans les hôpitaux, ici on soigne souvent à crédit – et même gratuitement – les malades démunis qui arrivent de plus en plus nombreux. Le docteur Kouyaté Mariko constate : « On les prend gratuitement ; 95% de la population d’ici n’a rien. Avec la grève, c’est encore pire ».

Dans le même cabinet privé, une femme malade se tord de douleur. En face d’elle, la sage-femme, madame Bakayoko Aminata Touré : « Là, ça ne va pas. Il y a beaucoup de décès, liés à la grève parce qu’il y a des soins tardifs ». Nous sommes maintenant sur la rive gauche du fleuve Niger à Bamako. A l’angle d’une rue, l’Association pour la promotion des pharmacopées du Mali (Apropham), la médecine moderne en grève, les malades comme cette dame viennent se soigner chez des thérapeutes de renom. Une malade se plaint de douleurs à la poitrine et au ventre.

Sur place une vendeuse de médicaments traditionnels explique : « Nous aussi, on consulte. Il y a des médicaments traditionnels pour le paludisme, pour la fièvre typhoïde, on a tout presque ». En plus ici, les médicaments coûtent beaucoup moins chers que dans les pharmacies.

 

Source: RFI