Deux semaines après la découverte des premiers cas de grippe aviaire au Mali, la riposte se poursuit et la vigilance est accrue. Dès la semaine prochaine, des missions d’investigations seront de nouveau déployées sur le terrain pour circonscrire la maladie et contrôler les mesures prises pour l’endiguer. Dans le pays, on estime à 43 millions, le nombre de volailles, toutes espèces confondues.

Avec notre correspondant à Bamako, Kaourou Magassa

« Jusqu’à présent, nous n’avons pas pu détecter comment le virus est apparu dans les élevages. Nous sommes en train de dépouiller les rapports pour voir ce qu’il se passe », indique le docteur Drissa Coulibaly, directeur national des services vétérinaire du Mali qui est au cœur du plan national de riposte au virus de la grippe aviaire.

En comprendre l’origine dans le pays permettrait de mieux y faire face.

« Cela peut venir avec les aliments, cela peut venir avec les nouveaux sujets, cela peut venir avec les avifaunes, c’est à dire les oiseaux volants », ajoute-t-il.

Tout oiseau peut être infecté. Pour l’instant, la menace est circonscrite. Les élevages concernés sont sous quarantaine et ont été désinfectés. Les cadavres des volailles incinérés et enfouis.

Dans sa petite exploitation, Assa Mariko n’a jamais entendu parler de grippe aviaire grâce aux mesures de précaution qu’elle met en place.

« On met du désinfectant dans l’eau. Avant de rentrer, il faut se désinfecter et chaque semaine on pulvérise l’endroit. On pulvérise à l’intérieur et à l’extérieur », précise-t-elle.

Dans son hangar, se trouvent un millier de poussins de poulets de chair dont il faut prendre soin. Au bout de 45 jours, ils seront vendus à la consommation et remplacés par d’autres. Confiante dans la filière avicole et malgré des charges importantes pour protéger son élevage, Assa Mariko souhaite développer son exploitation.

Source: RFI