Le samedi 27 mars dans la matinée au CSCOM du village de Kabalabougou, les responsables de la JCI Université Mandé Elite (JCI U Mandé Elite) ont lancé leur projet Santé Plus sous le thème : « Le diabète et ses complications dans le milieu rural ». C’était sous la houlette du parrain de l’évènement, M. Abdoul Karim Keïta, non moins promoteur d’une école de santé, en présence de la présidente de la JCI U Mandé Elite, Mme Aïcha Tounkara, le directeur du Projet Santé Plus, M. Ibrahim Konaté, le chef du village de Kabalabougou, M. Siaka Traoré ainsi que le maire de la commune de Mandé, M. Nouhoum Kelepily.

En effet, cette cérémonie de lancement a été marquée par les informations sur la maladie de diabète et ses complications dans le milieu rural conformément au thème retenu. Elle a été marquée par deux jours de dépistage du diabète, du lundi 29 au mardi 30 mars.

Au cours de cette rencontre de lancement, le samedi 27, la présidente de la JCI U Mandé, Aïcha Tounkara, a tenu à rappeler que la maladie de diabète ne se guérit pas, mais que l’on peut la traiter et la contrôler  à partir des conseils des médecins avisés. Une maladie, selon elle, causée par manque ou un défaut d’utilisation d’une hormone, appelée Insuline. Autrement dit, poursuit-elle, le diabète empêche le corps d’utiliser le sucre comme source d’énergie et que celui-ci s’accumule dans le sang. Et cela peut causer des complications redoutables comme l’infarctus du myocarde, la cécité, l’insuffisance rénale et l’artérite des membres inférieurs.

Selon elle, en Afrique, plus de 65% des personnes atteintes du diabète ignorent leur mal, 1 personne atteinte de ladite pathologie sur 4 n’est pas diagnostiquée, donc non traitée. Or, si la maladie, précise-t-elle, est diagnostiquée tôt, le traitement pourrait être mis en place précocement et les risques de complications sévères et coûteuses seront réduits. « Les enfants et adolescents diabétiques, souffrent sur le plan sanitaire et sur le plan social, autrement dit dans la famille, au travail, à l’école, ils sont marginalisés, stigmatisés et discriminés » a-t-elle déploré.

D’après elle, l’éducation sur le diabète aide la famille à comprendre la manière dont elle peut soutenir les personnes diabétiques dans la gestion quotidienne de leur maladie en général et en particulier, les enfants et adolescents diabétiques. Et que dans de nombreux pays du monde, l’éducation et le soutien ne sont pas accessibles et les traitements médicamenteux non abordables pour toutes les personnes. En plus le fait de prendre soin correctement des personnes atteintes de diabète, devient difficile pour les familles. «…. Aucun enfant ne doit plus mourir du diabète, car la JCI U Mandé Elite et l’ensemble de la jeunesse sont plus forts que toi » a lancé comme message la présidente Tounkara.

Dans la même veine, le directeur du projet, Ibrahim Konaté a expliqué à son tour que le Diabète est une maladie chronique et non fatale due à une augmentation du taux de sucre à la normale dans le sang. Que cette maladie n’épargne ni riche, ni pauvre, ni nouveau-né, ni adulte. Et le non suivi des consignes données par le médecin ou des traitements non efficaces peut provoquer des complications chez le diabétique comme: la cécité, la neuropathie, les amputations due aux plaies, impuissance sexuelle, etc.

Il a par la suite révélé qu’après des études menées en 2009 par feu Général Antoine Ibrahim Nientao sur le diabète  au Mali (hormis la région de Kidal) le taux de prévalence était à l’ordre de  9,2% de la population malienne comme diabétiques. Et, dans le monde 90% des diabétiques sont de type 2 due à l’alimentation et à la non pratique du sport, par contre le type1 est de 10% qui est héréditaire et dû au non production d’insuline par le pancréas.

« Tout récemment en décembre 2019 un de nos jeunes diabétiques travaillant avec la fédération internationale du diabète et l’OMS ont prouvé par des études durant le congrès en Corée que d’ici 2025, 2/3 de la population mondiale seront atteints du diabète. Par rapport à l’évolution rapide de cette maladie, ici au Mali, il est bien de noter qu’ en 2009, il y’ avait juste une quinzaine d’enfants connus comme diabétiques et cette année ils sont environs 1 millier »a-t-il fait savoir avant de lancer un appel au peuple malien de se faire dépister à temps et à la nation, et à toute personne de bonne volonté de leur venir en appui, étant donné qu’un diabétique a besoin de l’accompagnement familial, infirmier et de tout un chacun.

A noter que la JCI U Mandé Elite envisage de renforcer les capacités des agents de santé sur l’Ethique et la déontologie du métier à travers une formation dans les jours à venir.

Par Mariam SISSOKO

Source: Le Sursaut- Mali