Les mesures barrières contre la transmission de la maladie à coronavirus ne sont pas respectées dans les mosquées, les familles et dans les rues lors des prières surérogatoires dites « Nafila ». Des spécialistes affirment que ces regroupements facilitent la propagation de la maladie. Mais pour de nombreux fidèles, toutes ces mesures de prévention peuvent être observées sauf celle concernant la distanciation d’un mètre du fait de son incompatibilité avec les règles de prière collective.

 

À la mosquée « Fula Missiri » de Kalaban Coro Adékène, tout comme celle de Bacodjiconori Extension Sud, les mesures barrières notamment la distanciation physique d’un mètre ou le port de masque ne sont pas appliquées, comme le témoignent ces fidèles. « On doit respecter les mesures c’est pour tout le monde et c’est pour la santé de tout le monde. Ça ne sert à rien que certains portent le masque et d’autres non », regrettent certains fidèles. Cependant pour d’autres, seul Dieu protège. « C’est vrai, nous ne respectons pas les mesures barrières comme la distanciation sociale mais seul Dieu et son prophète peuvent nous protéger c’est pourquoi nous continuons à prier ensemble » disent-ils.
Pourtant, pour les responsables de certaines mosquées toutes les mesures barrières de lutte contre le coronavirus sont respectées sauf celle la distanciation sociale d’un mètre. Ils estiment que cette mesure est incompatible avec les règles de prière collective. Selon Sadou Ousmane Barry Imam de la mosquée « Fula Missiri » de Kalaban Coro Adékène « la prière en rang serré est une recommandation du prophète Mohamet (psl). Il explique que cela empêche Satan de s’introduire entre les fidèles ». Il recommande, toutefois à ces derniers à leur arrivée à la mosquée de se laver les mains, avant même de rentrer dans la mosquée.
Depuis quelques semaines, le Mali connaît une explosion de cas de covid-19. En une semaine, plus d’un millier de cas positifs ont été enregistrés. De l’apparition de la maladie au Mali, à ce jour, le pays a enregistré plus de 12 cas positifs.

Source : STUDIO TAMANI