La saison des pluies n’a pas que pour inconvénient de vous tremper les pieds et vous faire des frisottis, mais elle peut également vous rendre malade. En effet, la saison des pluies augmente les risques de maladies hydriques comme le paludisme, la dysenterie, la grippe pour ne citer que celles-là. Les plus vulnérables restent les enfants et les femmes enceintes. Pour les éviter, certaines mesures sont nécessaires.

 

Dr Fall Ibrahim, spécialiste en médecine de famille et médecine communautaire, chef de service de l’unité médecine au Centre de santé de référence (Csref) de la commune III estime que les maladies de la saison des pluies sont nombreuses. Il y a le paludisme dans toutes ses formes, les maladies respiratoires comme la pneumonie, le rhume, les sinusites, les gastroentérites comme la fièvre typhoïde, certaines allergies et la bilharziose. Parmi ces maladies, il indique que les plus fréquentes dans notre pays sont le paludisme, suivies des maladies respiratoires hautes, entre autres, la grippe, la sinusite, la bronchite et les pneumonies.

La plus fréquente qu’est le paludisme se définit comme une maladie parasitaire qui est consécutive à la piqûre d’un moustique femelle appelée l’anophèle. Il se manifeste par une érytrocytopathie ou affection des globules rouges, fébrile et hémolysante. Le spécialiste précise qu’il y a deux types de paludisme : le paludisme simple et le paludisme grave. Le premier cas se manifeste par la fièvre, les céphalées, les nausées, les vomissements et une polyarthralgie.

Dans ce cas, le traitement après la confirmation de la maladie se fait par des médicaments. Tandis qu’avec le deuxième cas, il faut hospitaliser le malade et procéder par un traitement par voie injectable. Quant à la forme grave, elle se manifeste à travers la présence de beaucoup de parasites dans le sang. Ce qui peut conduire au coma, aux convulsions, à l’anémie, à un choc cardiovasculaire, à l’hypoglycémie, à l’hémoglobinurie. Il est possible de prévenir le paludisme en dormant sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides, faire le désherbage de la cour et éviter la stagnation de l’eau de pluie. Dr Fall conseille l’usage d’insecticides ultra domiciliaires, l’utilisation des gels répulsifs qui permettent de chasser les moustiques et le port des habits longs.

Quant aux gastroentérites, il faut savoir que ce sont des toxi-infections du péril fécal, qui est l’ensemble des maladies liées aux excréments. Pendant la saison des pluies, il y a trop de mouches qui transmettent ces germes. Ces maladies se manifestent par la diarrhée, les douleurs abdominales, les nausées, les vomissements et fièvres. Notre toubib note que le traitement dépend de la gravité de l’infection. Mais pourprévenir ces maladies, il faut miser sur l’hygiène. Dr Fall conseille de bien laver les crudités avec de l’eau de Javel ou au permanganate. Bien protéger la nourriture après cuisson et se laver les mains avec de l’eau et du savon.

Quant aux infections respiratoires, elles peuvent être très aigues, appelées «infections respiratoires hautes» et parfois de faible niveau ou «infections respiratoires basses». Le rhume, la grippe et la sinusite sont des maladies virales. Les signes sont, entre autres, l’éternuement, les maux de têtes, le nez qui coule, l’obstruction nasale, la toux et la fièvre.

Notre interlocuteur révèle que la Covid-19 peut notamment émerger pendant la saison des pluies. Avec ces maladies, le traitement se fait en fonction des symptômes. Quand il s’agit d’une bronchite, d’une pneumonie, une radiographie s’avère nécessaire pour voir les poumons, tout comme un examen cytobactériologique des crachats pour rechercher le germe.

Pour prévenir ces maladies virales, le chef de l’unité de médecine du Csref de la Commune III conseille de se protéger le nez et la bouche, de se laver les mains après tout contact.

Enfin, la bilharziose qui est une infection urinaire due à un parasite qu’on appelle «schistosome». La contamination se fait dans l’eau. Elle se manifeste par le sang à la fin des urines. Le traitement est l’administration du Praziquantel. La prévention c’est d’éviter ces eaux surtout contaminées. Au détour de tout ça, le gouvernement a mis en place des politiques pour lutter contre ces maladies. Il s’agit de la chimio prévention du paludisme, la protection des femmes et enfants de 0 à 5 ans, etc.

Fatoumata NAPHO

Source : L’ESSOR