L’hôtel d’amitié de Bamako a servi de cadre, le 15 juillet 2021, aux travaux de la septième journée scientifique de l’Association des Femmes Pharmaciens (AFEPHAR) du Mali. Ils (travaux) ont été présidés par le conseiller technique, Sékou Oumar Dembélé, représentant le Ministre de la santé et du développement social. Il avait à ses côtés, la présidente de l’AFEPHAR, Dr. Diallo Alimatou Gueye, le secrétaire général de l’ordre des pharmaciens du Mali, Dr. Ousmane Bakary Coulibaly.

Parrainée  par la Chambre de Commerce  et d’Industrie du Mali (CCIM) représentée  par Baba Sylla, cette journée avait des thèmes évocateurs. Le premier à trait aux : «infections nosocomiales: les facteurs de risques et les mesures préventives,  le risque nosocomial du personnel enseignant». Le second concerne la : « sensibilisation sur  les dérives liées à la pratique de l’AMO». Ont pris part  à la journée, les délégués venus de Kayes, de Koulikoro, de Ségou, de Sikasso, de Bamako, etc.

Les  journées scientifiques de notre association, affirme la présidente de l’AFEPHAR, s’inscrivent dans le cadre  d’échanges  et de partage d’expérience entre professionnels de la santé en général et entre pharmaciens et particulier. C’est donc, regrette  Dr. Diallo Alimatou Gueye, une tradition qui s’est ancrée dans nos coutumes mais que la pandémie de COVID-19 avait empêché la tenue en 2020.

La table  ronde, indique Sékou Oumar Dembélé  à l’assistance,  nous permettra  de débattre en toute franchise et de réfléchir aux stratégies qui nous permettrons d’éviter certains pièges et de nous protéger dans l’exercice de notre profession. Cette journée, poursuit Sékou Oumar Dembélé, est aussi  l’occasion d’évoquer quelques  unes de nos préoccupations. En  dépit  de la pandémie de COVID-19 et de toutes les difficultés  rencontrées  dans le cadre de notre volet humanitaire, se réjouit Sékou Oumar Dembélé, nous continuons  la prise  en charge des  enfants orphelins et démunis qui sont actuellement au nombre de 600. Selon lui, l’objectif  de l’AFEPHAR pour 2022, est d’augmenter  le nombre d’enfants à prendre en charge. Le premier  thème, selon Sékou Oumar Dembélé,  n’est pas fortuit. «C’est un problème mondial de santé publique. Car plus de 1, 4millions de personnes dans le monde sont gravement atteintes par les infections nosocomiales. Donc  lutter contre  les infections nosocomiales est un défi mondial et le pharmacien, en tant qu’acteur de santé publique, se doit de tenir toute sa place dans la lutte implacable contre ce fléau», appuie Sékou Oumar Dembélé. Le deuxième thème, ajoute le conseiller technique, est également  capital et d’actualité eu égards aux difficultés que nous vivons en ce moment. Ils (les thèmes) seront développés  par Daouda Kasoum Minta, Professeur titulaire de Maladies infectieuses et tropicales et praticien au CHU Point G,  et Dr. Garan Dabo, maître assistant de Maladies infectieuses et tropicales et praticien à l’hôpital du Mali.

Selon le représentant de la CCIM, cette journée vient à point nommé, car  permet aux participants d’échanger sur des préoccupations qui constituent autant de défis à relever  comme l’industrialisation du secteur pharmaceutique pour une meilleure accessibilité des médicaments aux populations ; la lutte contre les médicaments de la rue et contre la concurrence déloyale ; la formation continue des pharmaciens.

A rappeler que l’objectif  de  l’AFEPHAR  est la promotion des femmes pharmaciens ; le développement des échanges entre les femmes pharmaciens du Mali et celles d’autres pays ; la valorisation des ressources pharmaceutiques  autochtones. Autres  objectifs visés par l’AFEPHAR sont : la mise en place  d’un forum  d’idées  à l’intention  du corps pharmaceutique; la gestion d’une structure d’aide aux orphelins ; le développement du partenariat des femmes pharmaciens avec toutes  association  et pouvoir public  ayant en commun le partage et l’amélioration des conditions de santé de nos populations.

Par ailleurs, l’AFEPHAR a eu à mener plusieurs activités avec succès. Les acquis sont entre autres : environs 600 enfants sont concernés dans le programme de distribution de lait au Mali ;  le nombre d’enfants scolarisés estimés à 60 ; la pérennisation de la formation des pharmaciens à travers l’organisation  de journées scientifiques depuis 2010 ; l’arrêt de la publicité des dermocorticoïdes sur les médias publics.

Comme perspectives, l’AFEPHAR entend  augmenter  le nombre d’enfants pris en charge ; créer une école pour la scolarisation des enfants démunis ; créer une unité de fabrication de produits galéniques ; valoriser le coton malien avec la création d’une unité de transformation en compresses, bandes et serviettes hygiéniques.

Hadama B. Fofana

 

Source: Le Républicain- Mali