S’il y a bien un facteur qui entrave l’éradication définitive du virus du sida, c’est bien le manque de dépistage massif. L’autodépistage est un outil efficace dans la prévention et la lutte.

 

Selon le Programme commun des Nations unies sur le VIH (Onusida), avec un dépistage de 95% de la population mondiale, une éradication du virus à l’horizon 2030 est possible.

Cependant, la peur de la stigmatisation en cas de séropositivité constitue une entrave au dépistage. Pour pallier cette réticence, un outil d’autodépistage, fiable et rapide, est mis à la disposition de tous. La décision de faire un test d’autodépistage du VIH est volontaire tout comme le dépistage dans un centre avec des spécialistes. L’autodépistage du VIH, s’il est fait comme indiqué, donne des résultats aussi précis que ceux obtenus avec les tests de dépistage effectués dans un centre.

Un test rapide et pratique

Un test d’autodépistage du VIH peut être effectué dans le cadre privé de votre domicile ou dans tout autre endroit où vous vous sentez à l’aise. Il est possible de le faire tout seul ou en compagnie du conjoint ou de l’épouse, d’un ami ou d’un proche Les kits d’autodépistage devraient toujours être liés à un service de conseil, aussi bien avant et après le test. Au Mali, il est disponible à l’ONG ATLAS et toutes autres structures évoluant dans le domaine de la lutte contre le sida.

Le test de dépistage du VIH est rapide et indolore, il faut juste un peu de salive. Le dispositif est constitué de deux éléments : un tube et une spatule. Selon le docteur Moussa Sidibé, médecin d’appui à ARCAD-Santé Plus, on applique la spatule une seule fois sur la haute et basse gencive, ensuite on le plonge dans le tube contenant le liquide à solution. « Pour lire le résultat, vous attendez au moins une vingtaine de minutes avant de retirer la spatule du tube ».

En ce qui concerne le résultat, s’il y a un trait en face du « C » et pas de trait en face du « T », le test est négatif. Lorsqu’il n’y a pas de trait en face du « C » et qu’il apparait en face du « T », ou qu’un fond rouge apparait, le test n’a pas fonctionné et doit être refait. Et, enfin, s’il y a deux traits en face du « C » et du « T », même à peine visible, la sérologie VIH est positive, et il y a besoin de tests supplémentaires pour confirmer le statut.

Il est à noter que ce test n’est pas fait pour les personnes qui ont déjà une sérologie VIH positive et sont sous traitement, car il pourrait produire un résultat négatif. De même, il ne faut pas manger, ni boire 15 minutes avant le test ou utiliser des produits d’hygiène buccale au cours des 30 minutes précédant le test.

Un second test de confirmation en cas de séropositivité

Un résultat séropositif au VIH doit être confirmé par un second test dans un établissement de santé. Il s’agit de confirmer que le résultat est correct afin d’orienter le patient vers la structure sanitaire approprié pour des soins et traitements.

En raison de l’existence d’une « fenêtre sérologique » (une période durant laquelle la personne qui vient d’être infectée par le VIH n’obtiendra pas un résultat positif au test de dépistage), il faudrait pratiquer un deuxième test au bout de 6 à 12 semaines en cas de possibilité d’exposition récente au VIH. En cas d’exposition en permanence au risque, il faut envisager d’effectuer un test de dépistage régulier tous les 6 à 12 mois, indique un document de la journée mondiale du sida du 1er décembre 2020 du Programme commun des Nations unies sur le VIH (Onusida).

Source : Benbere