La stratégie vaccinale arrêtée par le ministre de la Santé et du Développement social, doit permettre de remplir 3 objectifs de santé publique : faire baisser la mortalité et les formes graves de la maladie ; protéger les soignants et le système de soins ; garantir la sécurité des vaccins et de la vaccination. Pour le moment, le district de Bamako fait la course en tête. A Bamako, la Commune VI fait figure de modèle.

 

La vaccination contre le Covid-19 repose sur trois principes : la gratuité, la liberté et la sécurité. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « en s’appuyant sur Covax, qui est le volet Vaccins de l’Accélérateur ACT, l’African Vaccine Acquisition Trust et d’autres partenaires, il est possible et impératif d’atteindre les cibles fixées par l’OMS, c’est-à-dire de vacciner 70 % de personnes à l’échelle mondiale en milieu d’année 2022 ».

« La science a fait ce qu’on attendait d’elle en mettant à disposition des outils puissants qui sauvent des vies plus vite que pour n’importe quelle épidémie précédente », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Dr. Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Néanmoins, la concentration de ces outils entre les mains de quelques pays et entreprises a déclenché une catastrophe de portée mondiale, les riches bénéficiant d’une protection alors que les pauvres restent exposés à un virus mortel. Il est encore possible d’atteindre les cibles fixées pour cette année et l’année prochaine, mais il faudra pour cela plus d’engagement politique, d’actions et de coopération que ce qui nous a été donné à voir jusqu’à maintenant ».

« Aujourd’hui, quand on essaie de voir les statistiques, c’est le district de Bamako qui est en tête et c’est la Commune VI qui vaccine beaucoup plus », affirme Dr. Diarra Ibrahima, chef de la Section immunisation de la Direction générale de la Santé.

Selon Dr. Diarra Ibrahima, chef de la Section immunisation de la Direction générale de la Santé, il faudrait comprendre que les campagnes se font en fonction de la mobilisation des ressources et les partenaires sont plus présents à Bamako surtout en Commune VI. C’est une question d’initiative du chef de service. « Si vous vaccinez beaucoup plus, les gens ont tendance à courir vers vous et à amener les fonds nécessaires si vous atteignez les cibles. Pour des raisons d’insécurité, certains n’arrivent pas à atteindre les cibles. Sinon en réalité, c’est le district de Bamako qui est en tête », précise Dr. Diarra.

Harouna M. Maïga, électricien : « Je ne sais pas pourquoi, avant de faire le vaccin, toutes les personnes avec qui j’ai échangé m’ont conseillé la Commune VI. Beaucoup m’ont dit qu’ils se sont fait vaccinés dans le Centre de Santé de Référence de la Commune VI et du coup j’y ai fait mes doses là-bas ».

Dr. Diarra Ibrahim poursuit en ajoutant que c’est la commune VI qui en tête même en termes de Pfizer qui est arrivé il y’a même pas longtemps. En deux jours, la commune VI a vacciné plus de 2000 personnes. Elle est même venue prendre d’autres doses. Depuis le démarrage de la vaccination contre le Covid-19 en mars 2021 au Mali, ce sont 1 109 544 personnes qui sont complètement vaccinées contre 374 286 personnes qui n’ont pas encore complétées leurs doses de vaccins selon le rapport journalier Covid-19 du ministère de la Santé et du Développement social publié le 16 mai 2022.

 

Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH, Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada

Source : Mali Tribune