Le Tribunal de Grande instance de la Commune III du district de Bamako a rendu, hier, mardi 11 février, son verdict dans l’affaire du tweet controversé de la présidence de la République. Le juge, dans son délibéré, a condamné son auteur, Tiégoum Boubèye Maïga à un an d’emprisonnement avec sursis.

 

L’ex-Patron de la Cellule de Communication de la Présidence, inculpé depuis le 9 janvier dernier, a échappé aux deux premiers chefs d’accusations. Le juge a, en effet, requalifié les faits en retenant  » l’usurpation d’identité numérique « . Laquelle infraction est punie par l’article 58 de la nouvelle loi sur la cybercriminalité au Mali, votée en 2019.

Ledit article stipule :  » Est puni d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 500.000 à 10 millions FCFA ou l’une de ces deux peines, quiconque usurpe l’identité numérique d’un tiers ou une ou plusieurs données permettant de l’identifier, en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui ou de porter atteinte à son honneur, à sa considération ou à ses intérêts « .

Tiègoum Boubèye Maïga a, à cet effet, écopé d’un an d’emprisonnement avec sursis. Il devait, selon l’un de ses avocats, regagner, hier, son domicile pour purger sa peine et s’occuper de sa famille. Ses avocats se réjouissent et se contentent de  » cette condamnation avec sursis à défaut d’une libération pure et simple ».

Le juge a, en outre, rejeté la constitution de N’Dèye Sissoko, chargée de mission à la Présidence, comme partie civile. Par contre, le contentieux d’Etat, constitué comme partie civile, a réclamé et obtenu le paiement du franc symbolique comme dommages et intérêts.

Le 6 janvier dernier, à 16h30, Tiégoum Maïga a, pour rappel, posté sur le compte officiel de la Présidence un tweet dans lequel il traitait, entre autres, l’assassinat par un drone américain d’un général iranien de « connerie ».

Le 7 janvier, il s’est déclaré, dans un autre tweet sur son propre compte, comme étant auteur du tweet incriminé. Et reconnaissait avoir commis une  » malencontreuse erreur de manipulation  » sur le compte présidentiel, dont il avait conservé la clé après sa révocation.

Moussa Sayon CAMARA

Source: l’Indépendant